Regroupant l’euthanasie et le suicide assisté, l’expression "aide active à mourir" s’est imposée ces derniers mois dans les débats et les médias au point d’en être devenue presqu’un incontournable. Alors que ce dimanche 2 avril la Convention citoyenne sur la fin de vie va rendre ses conclusions au gouvernement, les évêques de France rappellent quant à eux l’urgence de se battre pour… une aide active à vivre. Dans un document intitulé "L’aide active à vivre, un engagement de fraternité" publié ce mardi 28 mars, ils rappellent que le débat en cours sur la fin de vie doit constituer "l’occasion positive d’un progrès significatif de l’accompagnement et de la prise en charge notamment de la dépendance due au grand âge dans notre pays".
Notre époque est marquée par un mélange de négation de la mort et de fascination pour la mort.
"Le débat sur le "suicide assisté" pose aussi la question globale de notre engagement collectif pour la prévention du suicide", rappellent-ils. "Notre époque est marquée par un mélange de négation de la mort et de fascination pour la mort : comment mieux assumer socialement le terme naturel de l’existence terrestre ? Nous aimons et nous croyons à la liberté. Mais nous affirmons qu’elle ne peut se déployer que si la valeur de la vie de chacun est pleinement reconnue et respectée." Selon eux, "c’est dans ce cadre protecteur qu’il convient de mettre en œuvre tous les chemins possibles d’aide active à vivre".
Plus que jamais assurent les évêques, "ce qui peut unir et apaiser notre société si violemment fracturée, comme le montrent les conflits sociaux de ces jours, c’est la vérité de notre engagement collectif pour la fraternité. Voilà ce que, dans la lumière toute proche de Pâques, nous voulons partager avec toute notre société".