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Nicaragua : le gouvernement interdit les processions du chemin de croix

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Procession à Granada (Nicaragua).

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Agnès Pinard Legry - publié le 02/03/23
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Au Nicaragua, le gouvernement de Daniel Ortega a récemment annoncé la suspension des processions du chemin de croix organisées en extérieur durant le Carême et la Semaine sainte. Une nouvelle interdiction qui vient s’ajouter aux nombreuses autres déjà mises en place par le gouvernement.

Les catholiques bientôt persona non grata au Nicaragua ? C’est en tout cas le chemin que semble prendre chaque jour un peu plus le gouvernement de Daniel Ortega. Les processions du chemin de croix sont désormais interdites en extérieur durant le Carême ainsi que le Vendredi saint. Ces dernières devront obligatoirement avoir lieu à l’intérieur des églises et non dans des lieux publics.

Une décision qui s’impose comme une énième répression menée par le gouvernement contre l’Église catholique. En mars 2022,  le nonce apostolique au Nicaragua, Mgr Waldemar Stanislaw Sommertag, a été expulsé du pays. Début juillet, ce sont les missionnaires de la Charité, ordre fondé par Mère Teresa en 1950, qui ont été expulsées du pays. Surveillées et harcelées les jours qui ont précédé la décision, approuvée en urgence par les députés sandinistes, les religieuses ont vécu un douloureux exode, les contraignant à laisser derrière elles celles et ceux qu’elles accompagnaient. Un mois après, une nouvelle vague de répression visant des radios catholiques s’est abattue sur le pays : lundi 1er août, le régime de l’ancien guérillero sandiniste a ordonné la fermeture de huit stations de radio catholiques dans le diocèse de Matagalpa (nord). En tête, celle gérée par le prêtre Uriel Vallejos. Plus récemment Mgr Rolando Alvarez, évêque de Matagalpa arrêté en août, a été condamné à 26 ans de prison par le gouvernement.

Nouvel enfer des catholiques

En s’attaquant à l’Église catholique après avoir fait taire tous ses opposants, Daniel Ortega, réélu en 2021 pour un quatrième mandat consécutif lors d’un scrutin d’où étaient absents tous ses adversaires potentiels de poids, poursuit sa quête du pouvoir absolu. L’Église catholique est considérée par le pouvoir comme le soutien majeur des opposants politiques au régime Ortega, notamment depuis l’année 2018 après les représailles sanglantes contre les manifestants qui réclamaient la démission aussi bien du président que de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo. Ils avaient trouvé refuge dans les églises. Depuis, les catholiques subissent un véritable enfer, au rythme des persécutions qui s’accélèrent.

Nigeria, Birmanie, Haïti… 2022, une nouvelle année sanglante pour les chrétiens :

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