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La vérité sur le “passé nazi” de Joseph Ratzinger

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Joseph Ratzinger (deuxième à gauche) enrôlé dans une unité de défense anti-aérienne, 1943-1944.

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Jean Chaunu - publié le 27/02/23
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Il y a dix ans, le 28 février 2013, Benoît XVI annonçait sa renonciation. Le jour de sa mort, le pape émérite dérangeait encore. Une chaîne nationale titrait "Mort de Benoît XVI : le soupçon d’un passé nazi, jamais complètement effacé". L’historien Jean Chaunu, auteur d’une "Esquisse d'un jugement chrétien du nazisme" (F.-X. de Guibert, 2008), revient sur cette légende perfide inventée pour discréditer l’autorité du théologien Joseph Ratzinger, que ses adversaires surnommaient le "Panzerkardinal".

"Panzerkardinal" : ce sobriquet désobligeant a été donné à Joseph Aloisius Ratzinger (1927-2023) en 1985, alors préfet pour la Congrégation de la doctrine de la foi, par la presse populaire anglaise. Vingt ans plus tard, Joseph Ratzinger, successeur de Jean Paul II, choisit le prénom de Benoît, en hommage au pape qui avait tenté d’arrêter la tuerie entre les belligérants du premier conflit mondial, et qui fut surnommé "Pape boche" par la gauche radicale et par la droite nationaliste françaises de l’époque. Histoire de se rappeler que si les insultes passent, la charité, elle, ne passe pas et qu’elle ne fait qu’un avec la vérité. "Pape boche" (Benoît XV), "pape antisémite" (Pie XII), "Panzerkardinal" (Ratzinger devenu Benoît XVI), le propre des insultes est de révéler ceux qui les profèrent, plus que leur cible. L’insulte relève de l’illusion rétrospective pour parler comme Bergson. Elle se moque de l’histoire mais l’histoire ne se moque jamais du jugement dernier vers lequel elle tend. 

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