450 victimes de violences sexuelles commises dans des congrégations catholiques ont été reconnues et sont accompagnées par la Commission reconnaissance et réparation (CRR) depuis sa création il y a près d’un an, a annoncé l’instance ce jeudi 1er décembre. La CRR, qui a pour mission d’enregistrer les demandes de réparations, financières ou non, de victimes d’agresseurs au sein d’instituts religieux ou de congrégations, a été créée à la suite de la publication du rapport de la Ciase.
Qui sont ces victimes ? 85% d’entre elles étaient mineures au moment des faits dénoncés. Les victimes mineures sont à 70 % des hommes, tandis que les majeures en situation de vulnérabilité sont aux deux-tiers des femmes. Les agressions ont majoritairement eu lieu entre les années 1960 à 1980.
Le travail de la commission est clé dans le parcours de reconstruction d’une victime d’abus sexuels.
"Le travail de la Commission Reconnaissance et Réparation est clé dans le parcours de reconstruction d’une victime d’abus sexuels", a expliqué à cette occasion Antoine Garapon, président de la CRR. "Elle joue un rôle important aussi pour alerter les congrégations religieuses, leur faire prendre conscience de leurs responsabilités et les amener à mettre en place des dispositifs efficaces de prévention de ces abus, jusqu’à revoir dans certains cas leur gouvernance et leur fonctionnement."