Les enlèvements de religieux se poursuivent au Nigeria. Le père Abraham Kunat a été enlevé par des hommes armés dans l’état de Kaduna, au nord du Nigeria, le 8 novembre. Curé de la paroisse saint-Mulumba, il a été enlevé vers minuit près de sa paroisse où il résidait "depuis longtemps en raison de la situation d’insécurité". "Nous sollicitons le soutien par la prière des fidèles et de tous les hommes et femmes de bonne volonté pour que Dieu tout-puissant prenne le contrôle de la situation, préserve notre prêtre et nous le ramène en un seul morceau", a imploré dans la foulée le père Okewu, chancelier de l’archidiocèse de Kaduna.
Depuis cinq ans, des groupes terroristes et d’autres groupes armés ravagent le nord-ouest du Nigeria. Les chiffres officiels indiquent que cette vague de violence a causé environ 3.000 morts au cours des dernières années, mais les personnes présentes sur le terrain affirment que ce chiffre pourrait atteindre 36.000, sans compter les nombreuses personnes déplacées, démunies et profondément traumatisées par ce qu’elles ont vécu.
Plusieurs attaques sanglantes
Depuis le début de 2022, au moins plusieurs attaques ont visé des églises au Nigeria. La plus sanglante a été perpétrée le 5 juin à Owo. La dernière en date remonte au dimanche 16 octobre, lorsqu’un groupe armé a attaqué l’église céleste dans la région de Lokoja, dans le centre-nord du pays. De nombreuses ONG ayant quitté les zones dangereuses, l’Église catholique et ses institutions se retrouvent souvent les seules alternatives fiables pour apporter de l’aide aux populations sur le terrain.