En introduisant la prière mariale place Saint-Pierre, le pape François a encouragé la foule à pratiquer "la persévérance", qui est "le reflet de l’amour de Dieu dans le monde". La persévérance, a-t-il expliqué, est "une façon d’être très sévère", non pas avec soi-même, ni avec les autres, mais "pour ce qui compte".
Au lieu de consacrer sa vie "à construire quelque chose qui sera ensuite détruit", en donnant la priorité à des choses qui "passent" comme "nos réalisations, nos traditions religieuses et civiles, nos symboles sacrés et sociaux", le pontife de bientôt 86 ans a invité le chrétien à construire "ce qui ne s’écroule pas", à savoir "l’amour" et "le bien".
Persévérer, c’est rester constant dans le bien.
"Persévérer, c’est rester constant dans le bien" même si "je m’ennuie" ou que "je ne vois pas les résultats", a-t-il poursuivi. Et même si ce bien "ne coïncide pas avec ce qui retient notre intérêt", a fait observer l’évêque de Rome, pointant du doigt les tentations de reporter le moment de la prière, contourner les règles parce que d’autres le font, ou consacrer son temps libre "à s’amuser".
"Suis-je constant, ou est-ce que je vis la foi, la justice et la charité en fonction du moment : si j’en ai envie, je prie, si cela me convient, je suis juste, serviable et obligeant, tandis que si je ne suis pas satisfait, si personne ne me remercie, j’arrête ?", a alors questionné le Pape, avant de résumer : "En somme, ma prière et mon service dépendent-ils des circonstances ou d’un cœur ancré dans Seigneur ?"