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Votre ado ne vous parle plus ? Voici des moyens pour briser la glace

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Caroline Moulinet - publié le 07/10/22
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Certains parents se sentent impuissants devant le mutisme de leur ado. Désireux d’accompagner leur jeune vers l’âge adulte, les difficultés à communiquer avec leur enfant les laissent frustrés ou déçus. Comment favoriser les échanges ?

Une enquête internationale menée en 2014 par l’OMS révélait qu’en France, seulement 33% des garçons estimaient pouvoir parler facilement avec leur père des sujets qui les préoccupaient. Ils étaient 71% en Islande. Pourquoi ce décalage ? Apparemment parce qu’en France, le sujet de prédilection des parents est la réussite scolaire. Les parents savent-ils donc échanger avec leurs ados, sans glisser "Et tu as eu combien à ce devoir ?" ou encore "Et les autres, as-tu eu une meilleure note qu’eux ?"

Il est bien naturel que les parents souhaitent veiller aux progrès académiques de leurs enfants. Cependant, un intérêt trop centré sur la réussite scolaire sera préjudiciable à une bonne communication car il laisserait penser au jeune que ses parents ne le regardent grandir qu'à travers le prisme de la réussite académique. Plutôt que de demander la note attribuée, pourquoi ne pas demander de façon plus générale quel sujet est abordé en ce moment en histoire, ou quel auteur est étudié en français ou comment ses écrits ont influencé son temps ? La science aussi peut être l’occasion de raconter combien de grandes inventions ont vu le jour à cause d’erreurs commises par leurs créateurs : les post-it, les feux d’artifice ou encore le champagne ! Les études deviennent alors un lieu de découverte, d’enrichissement, et pas uniquement de succès ou d’excellence.

Les parents peuvent aussi poser des questions ouvertes sur les autres dimensions de la vie de leur enfant, s’intéressant vraiment à ce que leur ado aime, même si tel influenceur leur paraît surréaliste ou tel jeu vidéo sans attrait. Qu’est-ce qui plaît à leur enfant ? Qu'est-ce qui l’attire ? Qu’a-t-il aimé dans sa journée ? Quel est son avis face à tel événement ? Si le jeune sent dans le ton et le regard de ses parents que ceux-ci souhaitent mieux le connaître, sans jugement, l’adolescent apprendra à s’ouvrir, à partager, voire même à débattre pour défendre ses propres idées. Quels sont ses rêves, ses désirs, ses craintes ? A cet âge, les parents ne sont plus là pour lui donner une solution clé en main, mais plutôt pour réfléchir ensemble, oser refaire le monde, semer de bonnes graines dans ce jeune cœur, cette terre pleine de promesses.

Manifester une simple présence

Pour que l’adolescent ose partager ses motivations, ses souffrances ou ses faiblesses, il est nécessaire qu’il puisse faire confiance à ses parents, que ceux-ci respectent ce qu’il partage, sans le sermonner, sans l’espionner, sans ensuite répandre haut et fort ses confidences. Parfois l’ado n’aura pas envie de partager les détails d’une situation qui le préoccupe, que les parents ne s’en offusquent pas : chacun a besoin d’un jardin secret. En revanche, ils peuvent redire à leur enfant qu’ils sont là s’il a besoin d’aide, de soutien, ou simplement qu’ils sont là, à ses côtés, partageant sa douleur. Pas d’efficacité tangible dans une telle attitude ? Au contraire, car à ce moment, le jeune, même s’il ne raconte pas tout, sait qu’il peut encore s’appuyer sur ses parents, qu’il a du prix à leurs yeux.

Tous ces moments qui laissent un espace à l’échange — sans écrans, sans musique, sans répondre au téléphone — sont source de communion. Une discussion à l’occasion d’une promenade, à signe de tête quand l’ado se retourne en descendant de la voiture, un sourire et un regard affectueux quand celui-ci rentre du lycée : des petites choses qui cimentent une communication sincère.

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