Depuis quelques années, on les appelle les "Chicoufs", ces petits-enfants que l’on accueille en criant "chic !" et dont le départ est salué par un grand "ouf !", selon une expression popularisée par Nicole Lambert, la mère des Triplés, qu’elle-même a emprunté à une de ses amies. N’est-il pas dommage de s’épuiser à ce point et de passer à côté de vacances dignes de ce nom ? Voici sept pistes pour se ménager et ne pas sombrer dans un burn out familial.
1Se réserver un créneau quotidien en solo
Il peut durer dix, vingt, soixante minutes, mais l’essentiel est d’avoir ce temps pour soi, coupé de l’agitation de la maison, pendant lequel personne ne vous dérange. Après le petit-déjeuner ou le déjeuner, dans votre chambre ou un coin éloigné du jardin, c’est votre respiration, le moment où vous rechargez les batteries. Sans quoi les sollicitations permanentes des enfants ou petits-enfants deviennent rapidement épuisantes. Cela peut être l’occasion de prendre un temps de recueillement, de confier la journée au Seigneur et de réciter cette belle prière rédigée spécialement pour les grands-parents à l’occasion de la journée mondiale des grands-parents le 24 juillet dernier.
2Faire diminuer son anxiété en assurant la sécurité
Le mur au fond du jardin est en passe de s’écrouler ? Le bassin ou la piscine ne sont pas sécurisés ? Le jardin donne directement sur la route ? L'entretien des vélos laisse à désirer ? En temps normal, vous ne prêtez pas attention à ces éléments. Mais quand la maison est pleine d’enfants en bas-âge, les risques et les dangers apparaissent soudain, vous trottent dans la tête et finissent par vous pourrir les vacances. Pourquoi ne pas prendre le taureau par les cornes et sécuriser au maximum les lieux qui vous stressent ? Barrières, alarmes, rubalise… assorties d’une interdiction formelle déclamée de manière solennelle, sont autant de moyens à mettre en œuvre pour sauver peut-être des vies et sûrement vos vacances. Il est bon aussi de responsabiliser les plus âgés en les invitant à demeurer attentifs aux plus jeunes et à respecter les consignes de sécurité.
3Gouverner, c’est prévoir
"Gouverner, c’est prévoir. Ne rien prévoir, ce n’est pas gouverner, c’est courir à sa perte", disait Émile de Girardin (1802 – 1881), journaliste et homme politique français. Sans aller jusque-là, il est vrai que prévoir au maximum l’intendance est un gain de temps et d’énergie phénoménal quand on est nombreux. Anticiper les menus et les courses dégage ainsi une bonne part de votre charge mentale. Et ne vous lancez pas dans des menus trop compliqués si vous n’êtes pas un cordon bleu ou si vous n’aimez pas cuisiner. S’il est louable de vouloir faire plaisir à ses proches, passer des heures derrière les fourneaux risque aussi de vous rendre irritable.
4Déléguer et répartir les tâches
La maison est pleine, ce qui suppose aussi qu’il y a des gros bras et des petites mains pour vous aider. A condition de savoir déléguer. Un bon moyen est de faire un planning ou une roue des services indiquant chaque jour un ou plusieurs responsables pour chaque tâche (mettre la table, cuisiner, débarrasser, sortir les poubelles, aller chercher le pain, le courrier etc…) A afficher dans un lieu de passage pour que tout le monde soit au courant ! Certains font appel aussi à des baby-sitters, qui viennent par exemple donner un coup de main à l’heure fatidique des bains-dîners-couchers, ou encore à une cuisinière, pour se décharger complètement des repas.
5Ne pas forcément participer à tout
Si la sortie en canyoning ou la balade en poney ne vous tente que moyennement, inutile de se forcer. Profitez de ces moments où la maison se vide pour vous reposer, vous retrouver chez vous. Sachez dire non ! Vos enfants tenteront peut-être de vous donner la garde des bébés pendant une activité… Expliquez que vous comptez profiter de ce temps pour souffler un peu, ou aller voir un(e) ami(e).
6Gérer les conflits en douceur
Nécessairement, qui dit retrouvailles familiales, dit petites tensions ou même grosses disputes, selon les familles et les caractères de chacun. Une astuce soufflée par le site dédié aux grands-parents Grand mercredi consiste à laisser à un endroit précis un carnet intitulé "La vie est belle en famille", dans lequel chacun note ses envies et ses petites doléances. Chaque soir, vous lisez le cahier, et découvrez ainsi d’éventuelles sources de conflit. A vous de trouver un moyen pour les résoudre !
7Prévoir de "vraies" vacances
Avant ou après "l’invasion", il est ressourçant de prendre de vraies vacances, de partir de chez soi dans un lieu où il sera facile de se reposer. Rendre visite à des amis ou des cousins, profiter d’un mariage pour visiter une région, s’envoler pour une destination de rêve… Des idées pour "penser un peu à vous" dirait Sardou.