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Scoutisme : le CNRS mène l’enquête

Rassemblement des SUF à Chambord en 2007 à l'occasion du 100e anniversaire du scoutisme.

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Valdemar de Vaux - publié le 09/06/22
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Depuis 1907, le succès du scoutisme ne se dément pas. Au point de susciter l’intérêt du CNRS qui a lancé le 19 mai une grande enquête sur le scoutisme en France. Un questionnaire bienvenu mais pas toujours très positif. Décryptage.

"Contribuer à la connaissance des dimensions de l’engagement scout et des incidences de cette expérience singulière dans l'éducation à la citoyenneté." Voilà comment se présente une enquête de recherche publique dirigée par le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et Sciences Po Paris. Les trois prestigieuses institutions entendent comprendre le comportement électoral des scouts anciens ou actuels pour le comparer à d’autres groupes de la société étudiés en parallèle.

Logiquement, il faut donc avoir été membre d’un mouvement de scoutisme ou l’être encore pour répondre au questionnaire, même s’il reste anonyme. Il est aussi très ouvert, s’intéressant à tous les mouvements passés ou existants se revendiquant du scoutisme. Une vingtaine de minutes sont nécessaires pour venir à bout de l’enquête qui pose des questions très variées dans leur forme et sur le fond. 

Les risques du genre

On se réjouit de pouvoir redire les bons souvenirs vécus en camp et de mettre en avant les valeurs reçues dans le scoutisme. On accepte de bon cœur de dire pourquoi on veut que ses enfants vivent la même expérience et y construisent de belles amitiés. On regrette pourtant des questions orientées. Pour faire dire que le choix du scoutisme est imposé par les parents à leur enfant ou pour montrer que le vote des scouts est souvent le fruit de l’éducation : c’est le risque de toutes les enquêtes du genre. Inévitablement, le questionnaire fait une place aux interrogations que d’éventuels abus de l’encadrement ou même entre jeunes, avec l’éternelle question des intimidations et du bizutage.

Il n’en demeure pas moins que le CNRS, l’EHESS et Sciences Po se penchent sur un phénomène qui concerne environ 170.000 jeunes (chiffres de Scoutopedia) et qui ne cesse de croître. Représenté largement par des mouvements catholiques : les Scouts Unitaires de France (SUF), qui fêtaient à la Pentecôte leurs cinquante ans, sont 32.600, les Scouts d’Europe 34.000 et les Scouts et Guides de France 91.000. Un succès non démenti depuis le premier camp de Baden Powell à Brownsea en 1907.

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