Depuis 1968, la communauté de Sant’Egidio est engagée auprès des pauvres et promeut la paix entre les peuples. Cette association de fidèles catholiques, fondée à Rome et abritée dans un ancien carmel qui lui a donné son nom, a participé à la résolution de nombreux conflits, du Liban au Kosovo en passant par la signature du traité de paix mettant fin à la guerre civile au Mozambique en 1992.
Deux personnalités de la communauté sont aujourd’hui particulièrement reconnues : le jeune archevêque de Bologne, le cardinal Zuppi, fraîchement choisi par le pape François comme président de la Conférence épiscopale italienne, et Andrea Riccardi. Ce dernier a été entre 2011 et 2013 ministre italien de la coopération internationale et de l’intégration, après avoir participé à la fondation de Sant’Egidio et à plusieurs pourparlers de paix.
C’est pour s’entretenir de la guerre en Ukraine et plus largement des conflits qui agitent les cinq continents qu’Emmanuel Macron a reçu Andrea Riccardi lundi 6 juin. Il était accompagné de Valérie Régnier, responsable de Sant’Egidio en France, et de Mario Giro qui est en charge des relations internationales. La conversation s’est longuement attardée sur l’Afrique où la Communauté est présente et active depuis longtemps.
Le président de la République et la délégation menée par Andrea Riccardi, commandeur de la Légion d’honneur française depuis 2012, ont aussi évoqué l’importance du dialogue interreligieux pour désamorcer les violences entre les peuples. Un sujet qui occupe une place importante dans la Communauté Sant’Egidio : elle organise une rencontre interreligieuse tous les ans depuis la Rencontre d’Assise voulue par Jean-Paul II en 1986. Enfin, alors que la France est à la tête de l’Europe jusqu’au 30 juin prochain, les différents protagonistes se sont entendus sur la nécessité pour l’Union européenne de devenir un acteur international incontournable grâce à une plus grande cohésion entre les Etats.
