C’est le récit de la conversion de l’apôtre Thomas que le pape a mis en exergue lors de sa courte catéchèse prononcée depuis la fenêtre du Palais apostolique. « Nous aussi, nous sommes comme Thomas », a-t-il confié, rappelant que le disciple n’avait cru à la résurrection de Jésus qu’une fois après avoir vu et touché ses plaies.
Mais pour le pontife de 85 ans, « nous n’avons pas à avoir […] honte » du doute qui nous accapare parfois. « L’Évangile nous montre la « crise » de Thomas pour nous dire que nous ne devons pas craindre les crises de la vie et de la foi », a-t-il insisté.
D’ailleurs, ces crises « ne sont pas des péchés » et il ne faut pas en avoir peur. Au contraire : « Souvent elles nous rendent humbles », a assuré le pape. Dans les moments de fatigue et de crise, il s’agit alors de chercher le Seigneur, de l’invoquer, voire, comme le fit l’apôtre Thomas, de protester « en lui présentant nos besoins et notre incrédulité ».
Le chef de l’Église catholique a souligné le fait qu’« une foi imparfaite mais humble, qui revient toujours à Jésus, est meilleure qu’une foi forte mais présomptueuse, qui nous rend fiers et arrogants ». Sortant de ses notes, il a d’ailleurs confié avoir « peur » quand il voit des chrétiens qui se croient parfaits. C’est le signe pour lui que « quelque chose ne va pas bien ».