Constance change d’effort de Carême tous les ans, tout du moins quand elle a réussi à s’y tenir. Sinon, elle recommence l’année suivante. Cette année, elle a décidé de faire silence une demi-heure par jour. "En fait, c’est hyper dur ! Parce que nous avons toujours quelque chose à faire ! Que ce soit le boulot, ses enfants, son conjoint, l’entretien de la maison ou les plaisirs faciles qu’offrent les réseaux sociaux…" Mère de deux enfants en bas-âge, conseillère d’orientation près de Blois, Constance, 32 ans, s’oblige à rester trente minutes par jour "sans rien faire". "Une manière d’accepter que le temps ne nous appartient pas", explique-t-elle. "Il ne s’agit pas d’une prière. Juste de faire silence. Je me tais, je chasse mes pensées préoccupantes, mes nouvelles idées, et je me mets dans une attitude d’écoute de Dieu. Même s’il ne dit rien, je continue de me taire. Ce qui est fou, c’est que Dieu finit toujours par arriver. A travers une idée, une révélation. Par exemple, si quelque chose, ou quelqu'un, m’énerve, il me donne une clé de compréhension pour plus de tolérance, plus de miséricorde de ma part".
Une manière de s’abandonner à Dieu, de faire le silence pour entendre sa voix, de lui donner une place plus centrale dans son quotidien, à l’instar de saint Jean de la Croix dans sa prière :