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L’Ukraine, “pas encore morte”, a sa petite fille Espérance

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Amelia Anisovych

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Denis Lensel - publié le 22/03/22
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À la veille du printemps, dimanche 20 mars, une fillette ukrainienne de 7 ans a chanté l’hymne national de son pays "L’Ukraine n’est pas encore morte", "Chtche ne vmerla Oukraïna", devant des milliers de personnes, lors d’un concert caritatif en Pologne.

La petite Amelia Anisovych avait entonné début mars dans une vidéo devenue virale "Libérée, délivrée", le célèbre refrain de "La Reine des Neiges", alors qu’elle était réfugiée dans un abri de Kiev. 

Sous les nuages les plus sombres, sous la fumée des incendies criminels, les chants d’espoir de cette petite fille à la voix pure et limpide sonnent juste : comme il est écrit dans l’Evangile, "la vérité vous rendra libres". La vidéo de cette "petite fille Espérance" merveilleusement incarnée, depuis le cœur de la capitale de l’Ukraine, avait déjà été visionnée plus de 15 millions de fois. 

La compositrice de la chanson Let it go, la chanteuse Idina Menzel, interprète de la version originale, avait même envoyé un message plein d’une émotion tant fraternelle que maternelle à Amelia, cette petite fille qui n’avait l’air de rien, et qui, soudain, brillait d’une lumière d’avenir… 

Quelques jours après, voici Amelia Anisovych devant 15.000 personnes bouleversées, dans un stade immense de la ville polonaise de Lodz en Pologne, entonnant a capella l’hymne ukrainien, un chant plein d’espérance. Le chant d’amour patriotique de "cette petite fille espérance qui n’a l’air de rien du tout", aurait dit Charles Péguy, ce chant a fait le tour du monde.

Une réponse d’une grâce magnifique à la déraison

Amelia Anisovych a ainsi apporté une réponse d’une grâce et d’une force magnifiques à la déraison de ceux qui veulent détruire son pays dans une guerre inhumaine. Retransmis à la télévision, l'événement a permis de récolter des fonds qui iront à une fondation polonaise soutenant les victimes de la guerre sur le sol ukrainien. Tel est le premier don d’Amélia, cette petite fille qui apporte aussi à l’Ukraine, son pays, l’arme de l’Espérance, “immortelle”, disait aussi Péguy.

Péguy, lui encore, prédisait quant à l’Espérance : "C'est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes / Cette petite fille de rien du tout / Elle seule, portant les autres, qui traversera les mondes révolus." Car, disait-il, "l'Espérance voit ce qui sera/Dans le temps et dans l'éternité". Car "l'Espérance aime ce qui sera / (…) Pour ainsi dire dans le futur de l'éternité. /L'Espérance voit ce qui n'est pas encore et qui sera. /Elle aime ce qui n'est pas encore et qui sera / Dans le futur du temps et de l'éternité."

Cette petite fille Espérance qui espère dans l’avenir de l’Ukraine a misé sur la vie, sur la paix et sur la liberté. Portant l’espoir des autres, sa chanson est une prière lumineuse qui traversera l’ombre des mondes révolus.

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