Enora, d’origine bretonne, prend habituellement un réel plaisir à beurrer ses tartines le matin au petit déjeuner… Sauf pendant le Carême où elle se nourrit de pain nature, même quand il est dur. Un effort de Carême qu’elle poursuit depuis environ cinq ans, un des rares qu’elle arrive à tenir dans la durée. "Il y a quelques années, je m’étais promis d’être plus patiente avec les enfants, de ne pas m’énerver, mais pendant 40 jours, c’est impossible !" s’exclame-t-elle, non sans humour.
"À chaque bouchée, c’est une prière qui monte vers Dieu."
Pour cette mère de quatre enfants, professeur documentaliste à Amiens, se priver de beurre sur ses tartines est d’abord une manière de penser au Seigneur chaque matin. "J’ai un emploi du temps bien rempli, il m’arrive de m’endormir avant d’avoir fait ma prière le soir ! Alors tous les matins, je lui offre ce petit sacrifice. À chaque bouchée, c’est une prière qui monte vers Dieu. Cela me permet de me centrer sur Lui, sur l’essentiel aussi : avoir du pain au petit déjeuner. C’est un temps de prière quotidienne qui me rapproche de Dieu".