Parmi les nombreux sujets abordés lors de sa traditionnelle conférence de presse de retour de voyage, le pape François n’a pas manqué d’être interrogé au sujet du rapport de la Ciase sur les abus sexuels commis au sein de l’Église de France depuis 1950 paru le 5 octobre. Il a déclaré ne pas savoir pourquoi l’audience avec les membres de la Ciase – prévue au départ le 9 décembre – avait été décalé tout en annonçant qu’il rencontrerait des évêques français "ce mois-ci" pour leur demander "ce qui ne va pas". "Je ne l’ai pas lu, ni écouté les commentaires des évêques français", a-t-il souligné. "Je ne sais pas vraiment quoi vous répondre. Les évêques français viendront ce mois-ci et je leur demanderai de m’expliquer ce qui ne va pas…".
Il y a le risque de confondre la façon de comprendre les problèmes d’il y a soixante-dix ans avec celle d’aujourd’hui.
Il a plus globalement appelé à la prudence dans l’interprétation de ce genre de rapports réalisés "sur une période aussi longue". "Il y a le risque de confondre la façon de comprendre les problèmes d’il y a soixante-dix ans avec celle d’aujourd’hui", a-t-il expliqué. "Il y a 100 ou 70 ans […] un problème d’abus dans l’Église, il fallait le couvrir", a déploré le pape François, expliquant qu’on trouvait des situations similaires "aujourd’hui encore" dans les familles. Il a appelé à dévoiler tous ces abus, mais à "toujours" les interpréter "avec l’herméneutique de l’époque".