Comme l’homme, le vin est complexe et plein de contradictions ; capable du meilleur et du pire. Signe de douceur, de fécondité et de renouveau, il rapproche les cœurs mais il peut aussi faire perdre la raison et être générateur de violence et de désordre.
La pape Benoît XVI a parlé, dans son homélie prononcée à l’occasion de l’ouverture de la 11e assemblée générale ordinaire du synode des évêques le 2 octobre 2005, de la vigne avec une élévation de pensée peu commune. Il convient de méditer ses paroles pour comprendre ce qu’un moine-vigneron porte en lui quand il travaille dans sa vigne :
Six ans plus tard, le 29 juin 2011, pour le 60ème anniversaire de son ordination sacerdotale, Benoît XVI reprend :
La vigne est le symbole de la condition humaine, à travers trois aspects que nous avons retrouvés tout au long de ce chapitre et que le pape Benoit XVI met magistralement en valeur : le travail, la souffrance et la joie. La vigne nécessite, au rythme des saisons, un travail de tous les instants. Le vigneron la travaille, comme Dieu ne cesse d’être à l’œuvre dans sa création et dans ses créatures. Il taille, émonde et cela est douloureux comme les épreuves que nous traversons, mais cette souffrance est nécessaire pour produire de bons fruits. La vigne, enfin, est une source de joie à travers la beauté de ses coteaux et de ses raisins et la bonté réjouissante du vin qu’elle produit. Cette joie qu’elle diffuse est le sentiment humain par excellence, un avant-goût du bonheur que nous ne connaîtrons que dans la Patrie céleste.