La sainteté "vient de l’Esprit saint qui est la gratuité de la rédemption de Jésus", pas d’une "religiosité rigide", a souligné le pape François lors de l'audience générale, ce mercredi 1er septembre. Il reprenais son enseignement sur la lettre aux Galates de saint Paul, entamé à la fin du mois de juin dernier.
Comment vivons-nous notre foi ?
Dans cette lettre, saint Paul reproche à la communauté de Galatie son "formalisme", c’est-à-dire une "religiosité fondée uniquement sur l’observation scrupuleuse des préceptes", une négation de l’action de la grâce et de l’Esprit Saint, selon l’Apôtre des Gentils. "Saint Paul nous invite nous aussi à réfléchir sur notre manière de vivre la foi", a souligné le chef de l’Église catholique. Selon le pontife, il demande à chacun si l’amour de Dieu reste la "source de salut" au centre de sa vie chrétienne. Ou si, au contraire, son existence est guidée par des "choix de vie qui [lui] sont propres", par des "formalités religieuses" qui apaisent seulement sa conscience.
Le pontife a encore opposé le "trésor précieux" de la beauté de la nouveauté du Christ à ce qui "attire momentanément" mais qui laisse vide "à l’intérieur". "L’éphémère frappe souvent à la porte au cours de nos journées, mais c’est une triste illusion, qui nous fait céder à la superficialité et nous empêche de discerner ce qui vaut vraiment la peine d’être vécu", a-t-il prévenu.
Le pape François a enfin mis en garde, une nouvelle fois, contre la "rigidité" et les "propositions fondamentalistes" qui font aller "en arrière" dans la vie spirituelle. Au contraire, l’évêque de Rome a appelé à aller "en avant dans la vocation pascale de Jésus", à suivre une "ascèse de la résurrection de Jésus" et donc à s’éloigner de "l’ascèse artificielle" que proposent les fondamentalistes.