Lorsque le Christ a institué le sacrement de réconciliation, Il a donné aux disciples le don de réconcilier les pécheurs avec Dieu. Tous les prêtres de l’Église catholiques reçoivent ce don le jour de leur ordination. Attention, ce ne sont pas les prêtres mais bien Dieu qui pardonne le péché. L’Église et les prêtres sont en réalité les instruments à travers lesquels le Très-Haut agit pour ramener les pécheurs à Lui. Le Catéchisme de l’Église Catholique précise les choses ainsi.
L’Église qui, par l’évêque et ses prêtres, donne au nom de Jésus-Christ le pardon des péchés et fixe la modalité de la satisfaction, prie aussi pour le pécheur et fait pénitence avec lui. Ainsi le pécheur est guéri et rétabli dans la communion ecclésiale. CEC 1448
Par le sacrement de confession, le pécheur est réconcilié avec Dieu et avec Son Église. Mais il existe certains péchés qui, de par leur gravité, demandent plus que de se rendre auprès d'un prêtre.
Certains péchés particulièrement graves sont frappés de l’excommunication, la peine ecclésiastique la plus sévère, qui empêche la réception des sacrements et l’exercice de certains actes ecclésiastiques, et dont l’absolution, par conséquent, ne peut être accordée, selon le droit de l’Église, que par le Pape, l’évêque du lieu ou des prêtres autorisés par eux. En cas de danger de mort tout prêtre, même dépourvu de la faculté d’entendre les confessions, peut absoudre de tout péché et de toute excommunication. CEC 1463
Ces péchés graves demandent des actes réparateurs de réconciliation pour pouvoir être pardonnés. Car ils portent atteinte non seulement à autrui mais aussi directement à l'intégrité de l’Église. Si c'est le cas, c'est auprès d'un évêque voire même du Vatican que le pénitent doit demander l'absolution.
Voici trois exemples du code de Droit Canon qui sont passibles d'excommunication et demandent des actes réparateurs. Mais il en existe beaucoup plus. L'avortement faisait partie de cette liste jusqu'en 2016. Mais le pape François permet à présent à tous les prêtres de donner l'absolution pour celui-ci.
1La profanation d'une hostie consacrée
Qui jette les espèces consacrées, ou bien les emporte, ou bien les recèle à une fin sacrilège, sera frappé d’une excommunication ‘latae sententiae’ réservée au Siège Apostolique ; le clerc peut de plus être puni d’une autre peine, y compris le renvoi de l’état clérical. Canon N° 1367
2Les violences physiques contre le Pape
Qui commet un acte de violence physique contre le Pontife romain encourt une excommunication ‘latae sententiae’ réservée au Siège Apostolique à laquelle, s’il s’agit d’un clerc, peut s’ajouter en raison de la gravité du délit une autre peine, y compris le renvoi de l’état clérical.
Qui fait de même contre une personne qui a le caractère épiscopal, encourt un interdit ‘latae sententiae’, et de plus, s’il s’agit d’un clerc, la suspense ‘latae sententiae’.
Qui commet un acte de violence physique contre un clerc ou un religieux, par mépris de la foi ou de l’Église, ou du pouvoir ou du ministère ecclésiastique, sera puni d’une juste peine. Canon N° 1370
3Les abus sexuels commis par des prêtres
Le prêtre qui, dans l’acte ou à l’occasion ou sous le prétexte de la confession, sollicite le pénitent au péché contre le sixième commandement du Décalogue sera puni, selon la gravité du délit, de suspense, d’interdictions, de privations, et dans les cas les plus graves, sera renvoyé de l’état clérical. Canon N° 1387
Le clerc qui a commis d’une autre façon un délit contre le sixième commandement du Décalogue, si vraiment le délit a été commis par violence ou avec menaces ou publiquement, ou bien avec un mineur de moins de seize ans, sera puni de justes peines, y compris, si le cas l’exige, le renvoi de l’état clérical. Canon N° 1395