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Vices et vertus à l’école du pape François : la prudence et la sottise

LA PRUDENCE
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Agnès Pinard Legry - publié le 19/08/21
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Dans un livre-entretien réalisé avec le prêtre Marco Pozza, aumônier de la prison de Padoue (Italie), le pape François revient avec justesse sur les sept vertus qui mènent au salut et les sept vices qui leur correspondent et qui aboutissent à la perdition. "Il y a des gens vertueux, il y a des gens vicieux, mais la majorité d’entre nous est un mélange de vertus et de vices", explique-t-il. "Certains sont doués pour une vertu, mais ont une faiblesse. Parce que nous sommes tous vulnérables". Aujourd’hui, la prudence et la sottise. (4/7)

Le terme de "prudence" est souvent utilisé à tout bout de champ : "Sois prudent sur la route", "Sois prudent dans tes propos", "Sois prudent dans tes choix…"… Que signifie-t-elle exactement ? La prudence est une vertu qui se met au service des autres vertus cardinales (justice, tempérance et force). Elle ne choisit pas le but de nos actions mais le moyen de l’atteindre. Elle évalue la situation et nous pousse ensuite à choisir la meilleure ligne de conduite pour parvenir à nos fins. La prudence façonne ainsi les autres vertus morales. Elle donne à la personne juste d’agir avec justice, à la personne brave d’agir courageusement, à la personne modérée de rester maîtresse d’elle-même.

"La prudence est une vertu essentielle pour celui qui gouverne", souligne le pape François dans son livre Vices et vertus. "Les hommes sont passionnés, et nous avons besoin de pouvoir dire : "Arrête-toi, et réfléchis."" Il n’est pas si facile d’être prudent. Cela demande beaucoup de réflexion, beaucoup de prières, mais, surtout, de l’empathie. "L’aseptique – disons, celui qui ne se salit jamais, celui qui se lave avec du désinfectant – n’est pas le vrai prudent", illustre ainsi le souverain pontife. La prudence va de pair avec la sympathie, avec l’empathie pour les situations, les personnes, le monde, les problèmes. La sympathie signifie "souffrir avec". "Si vous ne pouvez pas souffrir avec les personnes, vous n’avez aucune sympathie et vous ne serez jamais prudent", résume-t-il. "C’est difficile à comprendre, mais la prudence n’est pas seulement la vertu du calcul, du pour et du contre, c’est aussi la vertu du cœur".

La prudence demande beaucoup d’empathie.

Le vice correspondant à la prudence est la sottise. Elle signifie "ne pas vouloir ou ne pas pouvoir écouter la Parole : l’insensé ne laisse pas entrer la Parole de Dieu, il ne la comprend pas, il la comprend mal", résume encore le Pape. "C’est la Parole qui nous rend libres, et cette surdité ne laisse aucune place à l’amour et à la liberté : la sottise rend esclaves du mensonge, esclaves des créatures au lieu de suivre le Créateur."

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Vices et vertus. Entretiens avec Marco Pozza, pape François, Edb, juin 2021, 19 euros.

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