En verre ou en cristal pour en distinguer le contenu, les burettes servent à contenir l'eau et le vin nécessaires à la célébration eucharistique. Lorsqu'elles sont composées d'un matériau opaque, un signe distinctif permet d'éviter la confusion. On trouve alors les initiales A (pour aqua) et V (pour vinum). À l'origine, on utilisait des "amae", des récipients à panse arrondie pour conserver le vin. Ils étaient généralement en étain et même parfois en or ou en argent pour les plus précieux. L'usage des burettes est très ancien. Dès le IVe siècle, le pape Sylvestre évoque les amae d’or ou d’argent que l’empereur Constantin donna aux basiliques romaines. Au Louvre est conservé un ange du XIVe siècle provenant du retable de l'abbaye de Maubuisson. Il porte dans ses mains les deux petits flacons pour l'eau et le vin.
Les burettes sont des contenants ordinaires et ne reçoivent donc pas de bénédiction particulière. Durant la messe, elles sont déposées sur un plateau, lui-même placé sur une crédence jusqu'à l'offertoire, et couvertes d'un linge appelé le manuterge. Il faut savoir sur l'usage de la burette de vin n'est pas obligatoire car celui-ci peut être versé directement dans le calice avant la messe.
La symbolique de l'eau et du vin
Le prêtre se sert trois fois des burettes au cours de la messe. Il verse d'abord le contenu de la burette de vin dans le calice au moment de l'offertoire puis y ajoute un peu d'eau. Cette eau symbolise l'humanité unie au Christ, le peuple qui ne fait qu'un avec Lui. Elle rappelle aussi le sacrifice de Jésus, qui, de son côté, laissa couler du sang et de l'eau (Jn 19, 34).
Ensuite, au moment du rite du "lavabo" (mot latin signifiant "je laverai"), le servant fait couler de l'eau sur les mains du prêtre au-dessus d'un récipient. Celui-ci prononce alors à voix basse les paroles du psaume 50 : "Lave-moi de mes fautes, Seigneur, purifie-moi de mon péché". Enfin, en regagnant l'autel après la distribution de la communion, le prêtre purifie ses mains et transvase le restant d'eau dans le calice et le boit en totalité. Il s'assure ainsi qu'il n'y reste rien du pain et du vin consacrés.