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Ce que propose la Bible à ceux qui regrettent une décision

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Aliénor Strentz - publié le 23/06/21 - mis à jour le 19/05/23
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Avez-vous déjà pris une décision que vous avez amèrement regrettée et qui continue de vous tourmenter ? Les réponses de la Bible à ce qui semble une impasse du point de vue humain.

Nous avons tous eu notre lot de mauvaises décisions. Souvent, nous avons agi à l’inverse de notre jugement rationnel et de l’inspiration du Saint-Esprit. D’autres fois encore, nous étions dans une ignorance partielle des faits, et nous n’avons pas eu l’humilité de demander l’aide de quelqu’un de plus avisé et sage que nous. 

Il a même pu arriver que nous nous persuadions que nous serions en mesure de gérer les conséquences fâcheuses de nos décisions, en sachant pertinemment que celles-ci manquaient de sagesse. Certaines de nos mauvaises décisions ont altéré l’orientation de nos vies de façon superficielle, d’autres au contraire nous ont fortement affectés ainsi que notre entourage.

Nous n’avons pas toujours la possibilité de revenir sur nos mauvaises décisions. Dès lors, que faire quand on a pris une décision irréversible ?

1Assumer sa responsabilité

Ainsi, vous avez pris une mauvaise décision ? Vous n’êtes pas le seul ! Dès que l’homme apparaît dans la Bible, il prend toutes sortes de mauvaises décisions ! Adam et Eve vivaient dans un environnement en tout point parfait. Tous leurs besoins étaient satisfaits, y compris celui de vivre dans l’intimité de Dieu et de converser avec lui dans un magnifique jardin.

Pourtant un jour, en dépit de ces conditions ô combien privilégiées, ils ont pris une décision qui entacha leur relation avec Dieu et allait affecter non seulement leur future famille, mais aussi l’ensemble des générations à venir. Lorsque Satan, apparaissant sous la forme d’un serpent, s’approcha d’Eve, il la séduisit en détournant son attention de toutes les bontés divines en sa faveur pour remettre en question la sagesse et l’amour de Dieu. Nous connaissons la suite de l’histoire…

La mauvaise décision d’Eve et Adam a consisté à ne pas appeler Dieu au secours, alors qu’ils commençaient certainement à ressentir en eux un manque de paix. En voyant que l’arbre était bon à manger (Gn 3, 6), Eve fit confiance à ses propres sens et commit le premier péché d’orgueil, autrement dit de rupture avec Dieu. Suite à leur mauvais choix, les réactions d’Adam et Eve ont été similaires : l’absence de communication avec Dieu, la dissimulation (Gn 3, 7), la peur et la honte (Gn 3, 8), enfin le blâme de l’autre sans reconnaître chacun leur propre responsabilité (Gn 3, 12-13).

Chassés du paradis, ils ne purent plus jamais y retourner. La Genèse ne nous parle pas de leur repentance ni de leur prise de conscience des conséquences de leur acte. Il est logique dès lors que leur fils Caïn ait adopté le même comportement (« Suis-je le gardien de mon frère ? », Gn 4, 9). Tout comme ses parents, il n’écoute pas les conseils de Dieu, ne converse pas avec lui ni avec son frère (Gn 4, 4-8). Sa haine refoulée et son absence de communication débouchent sur le premier fratricide.

Ces exemples bibliques nous montrent qu’il est primordial, lorsqu’on a pris une mauvaise décision, d’assumer sa responsabilité et d’apprendre de ses erreurs. A l’inverse, un déni de sa responsabilité débouche sur une rupture avec Dieu et sur un enchaînement de mauvaises décisions.

2Communiquer avec Dieu

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Après avoir assumé son tort et pris ses responsabilités, la première chose à faire est de communiquer avec Dieu. Dieu attend avec amour ce moment privilégié où nous conversons avec lui, et ce, même lorsque nous avons péché. Après le péché originel, la Genèse nous dit que « la voix de Dieu » parcourt le jardin (Gn 3, 8). Adam et Eve se cachant, Dieu appelle Adam : « Où es-tu ? ». Il prend l’initiative d’une restauration de cette communication-communion perdue.

Un autre personnage de la Bible aurait dû, lui aussi, communiquer avec Dieu, dès sa première mauvaise décision prise. Ne l’ayant pas fait, sa décision initiale a débouché sur un engrenage incontrôlable d’autres mauvaises décisions. Nous connaissons bien l’histoire du roi David rapportée dans le Livre de Samuel (2 Sam 11). Après avoir aperçu une très belle femme (l’épouse d’Urie le Hittite, un soldat exemplaire), David envoie des messagers pour la chercher, puis couche avec la femme qui tombe enceinte. David ne se tourne pas vers Dieu et prend encore d’autres mauvaises décisions jusqu’à préméditer le meurtre d’Urie.

Pour rétablir la communication avec son serviteur, Dieu envoie vers David le prophète Nathan. C’est alors que Nathan le prophète narre une histoire allégorique à David afin de lui faire réaliser son péché. Mais David ne se reconnaît pas dans l’histoire et prononce sans le savoir sa propre sentence (2 Sam 12, 1-12). De fait, la sentence est lourde : quatre de ses fils trouveront la mort ; le premier né de son union adultère avec Bath-Shéba mourra en bas-âge ; enfin, l’un des fils de David, Absalom prendra les concubines de son père pour coucher avec elles sur la terrasse, à la vue de tout Israël.

3Se confesser… et se pardonner

Les décisions irréversibles ne peuvent être annulées mais elles peuvent en revanche être rachetées. Depuis la venue du Christ sur la terre, nos péchés et nos égarements, si nous les confessons à Dieu, sont lavés dans le sang du Christ. L’apôtre Pierre nous le dit : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous » (1 Pierre 5, 7). Cette promesse du Nouveau Testament n’est pas seulement réservée à ceux qui ont pris de bonnes décisions pour leur vie. 

Rappelons-nous les paroles de l’apôtre Paul : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rm 8, 31). Le Christ lui-même nous attend au sacrement de réconciliation. Puis, comme le demande également l’apôtre, « Tout comme le Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. » (Col 3, 13). La culpabilité maladive, le remords sans fin éloignent de Dieu. Choisissez de vous pardonner et d’avancer.

4Affirmer la souveraineté de Dieu sur sa vie

Suite à la décision la plus lourde de conséquences pour l’ensemble des générations (celle d’Adam et Eve), Dieu a pris… la meilleure décision de tous les temps. Il nous a envoyé le Christ Rédempteur ! La miséricorde de Dieu est telle qu’elle peut aussi créer pour vous, dans votre situation personnelle, une voie rédemptrice. Vous acceptez également à l’avenir de prendre des décisions en faveur du Royaume de Dieu et non plus selon le flot changeant de vos envies.

5Prendre un nouveau départ

Quelle que soit la mauvaise décision que vous avez prise, il y a toujours une bonne décision à prendre maintenant : abandonner à Dieu la grande illusion de contrôler votre vie, et décider de marcher avec lui. C’est ce que fit le roi David lorsqu’il réalisa enfin son péché. Bien que sa souffrance fût profonde devant le déclin de sa famille et de son royaume, il connut de nouveau la joie de la communion avec Dieu. 

Ses psaumes et la suite de sa vie en témoignent. Son fils Salomon fut appelé « le bien aimé de l’Eternel » (2 Sam 12, 24-25). Il apparaît, tout comme son père, dans la lignée de Jésus-Christ, telle qu’elle nous est rapportée par Matthieu au début de son évangile. « David reçut la miséricorde qu’il ne méritait pas, et le traitement est le même pour vous et moi », souligne Erwin W. Lutzer, auteur de l’ouvrage Tirer le meilleur parti d’une mauvaise décision (2013).

Lorsque vous demandez pardon à Dieu, il témoigne envers vous d’une miséricorde qui dépasse de loin votre péché et votre égarement. Il n’existe jamais de fosse si profonde que l’amour de Dieu ne puisse atteindre.

Aliénor Strentz est docteur en ethnologie-anthropologie, enseignante et fondatrice du blog Chrétiens heureux.
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