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À Paris, une procession catholique attaquée puis interrompue par des antifas

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La Marche des Martyrs interrompue par des militants d'extrême-gauche. Paris, 29 mai 2021.

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Agnès Pinard Legry - publié le 30/05/21
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La Marche des Martyrs, une procession organisée samedi 29 mai par le diocèse de Paris en mémoire du massacre de plusieurs otages lors de la Commune, a été violemment prise à partie puis interrompue par un groupe de militants d’extrême gauche.

150 ans après la Commune, la violence et l’incompréhension demeurent. Ce samedi 29 mai, le diocèse de Paris a organisé une procession, la Marche des Martyrs, afin de commémorer le 150e anniversaire du massacre de la rue Haxo au cours duquel cinquante otages ont été fusillés dont dix ecclésiastiques. Elle devait suivre le chemin que les otages ont emprunté depuis le lieu de l’ancienne prison de la Roquette (Square de la Roquette, XIe) jusqu’à l’église Notre-Dame des Otages (XXe), édifiée là où ils ont été tués.

On entendait des personnes attablées aux terrasses scander "Vive la Commune", "À bas les Versaillais"...

Mais c'était sans compter la violence des réactions que le passage de la procession a suscitée. Les quelque 300 participants ont été pris à partie à proximité du cimetière du père Lachaise. "Je ne m’attendais pas à une telle violence", confie à Aleteia Camille, qui animait les chants lors de la marche. "On entendait des personnes attablées aux terrasses scander "Vive la Commune", "À bas les Versaillais""… 

Jusqu’au moment où, comme en témoignent plusieurs vidéos, une dizaine de militants d’extrême gauche (ils se sont déclarés eux-mêmes "antifascistes") ont attrapé des verres servis sur les tables installées en terrasses et les ont lancés sur les manifestants qui chantaient et priaient. Ils se sont ensuite battus avec quelques paroissiens en arrachant les bannières. L’un d’eux a été hospitalisé dans un état grave.

Plusieurs personnes bloquant l'avancée de la procession, cette dernière a dû être interrompue et les participants se sont réfugiés dans l’église Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant. "Ce ne devait être qu’une étape mais nous avons dû arrêter la procession", reprend Camille. Ce n'est qu'à l'arrivée des renforts de la police qu'ils ont pu sortir.

Comment expliquer un tel déferlement de violence ? Il y avait des bannières, bien sûr, "mais rien de choquant ou agressif", avance la jeune femme. "Ces clivages de 1871 sont censés être lointains mais pourtant ils sont toujours présents… J’ai trouvé cela tellement triste".

Organisée par le diocèse de Paris et menée par l’évêque auxiliaire du diocèse de Paris, Mgr Denis Jachiet, cette procession avait bien été déposée et validée par la préfecture de Police de la capitale. Mais les agents de sécurité et les policiers, trop peu nombreux, ont vite été débordés.

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