Alors que la répression en Birmanie a déjà fait plus de 700 morts depuis le coup de force de l’armée birmane le 1er février, les églises chrétiennes et les temples bouddhistes sont désormais la cible de raids armés et de perquisitions violentes de la part des militaires. Ces derniers sont à la recherche de militants cachés et d’activités illégales présumées, rapporte l’agence Fides.
Dans l’Etat Kachin, au nord-est de la Birmanie, plusieurs églises catholiques, baptistes et anglicanes ont été fouillées ces derniers jours car accusées de mener des activités subversives. Des monastères et temples bouddhistes ont essuyé le même traitement.
Des violations flagrantes de la liberté religieuse.
"Ces raids sont déplorables et constituent des violations flagrantes de la liberté religieuse", ont dénoncé plusieurs religieux préférant garder l’anonymat à l’agence Fides. "Il s’agit d’actes d’intimidation graves de la part de l’armée qui génèrent une tension et une hostilité croissantes au sein de la population birmane, toutes ethnies et toutes religions confondues". Le pasteur Awng Seng, membre de la Convention baptiste de Kachin (KBC), a vu l’armée en action le 9 avril dernier. "Les soldats ont escaladé les clôtures et sont entrés dans tous les bâtiments du complexe de la KBC, sans aucune justification, et ont fouillé tous les espaces."
Alors que la Birmanie s’enfonce dans la violence après le coup de force militaire du 1er février, nombreuses sont les voix à dénoncer la situation. Parmi elles se trouvent celle du pape François bien sûr, mais aussi celles de douze cardinaux asiatiques qui apportent leur soutien au cardinal Bo, archevêque de Rangoun. "Nous nous unissons à vous, alors que vous conduisez à Dieu votre peuple en prière en vue d'une résolution rapide du conflit", ont-ils écrit dans une lettre de soutien.