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Une belle méditation pour vivre pleinement le chemin de croix

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Caroline Becker - publié le 29/03/21
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À l’occasion de la Semaine sainte, les Chantiers du Cardinal, qui agissent pour la construction et l’entretien des églises d’Île-de-France, proposent un livret téléchargeable contenant une belle méditation réalisée par le père Stanislas Lemerle, curé de Saint-Ferdinand des Ternes (Paris). Un support indispensable pour méditer les dernières heures du Christ comme au temps des premiers chrétiens.

Depuis les premiers siècles du christiannisme, la Passion du Christ n’a cessé de retenir l’attention des fidèles. Commémorer les dernières heures de la vie de Jésus est l’occasion de participer activement aux souffrances du Christ dans un désir de communion totale avec lui. Pratiqué communément le Vendredi saint par les communautés de fidèles qui se rassemblent dans leurs paroisses respectives, le chemin de croix peut aussi se faire seul, dans un cadre privé, et tout au long de l’année. 

Quelle est l’origine du chemin de croix ? 

La pratique du chemin de croix prend sa source dès le IVe siècle à Jérusalem. Après la paix  de Constantin en 313, les chrétiens ont afflué à Jérusalem pour refaire le chemin parcouru par le Christ avant sa mort, la fameuse Via dolorosa. À partir du XIVe siècle, les Franciscains, qui ont la garde des Lieux saints, étendent cette pratique en Italie. L’objectif ? Permettre à tous les fidèles, surtout ceux qui ne pouvaient pas se rendre en Terre sainte, d’accomplir la même démarche que les pèlerins. 

Peu à peu la pratique s’étend dans toute l’Europe et chaque commune commence à disposer de son propre chemin de croix. Petit ou monumental, en plein air ou dans les églises, ils varient selon les régions. Mais jusqu’au XVIIIe siècle, rien n’est codifié. On pouvait ainsi trouver des chemins de croix avec une dizaine de stations mais cela pouvait parfois monter jusqu’à quarante ! Le plus bel exemple en France date du XVe siècle, à Roman-sur-Isère, où un chemin de croix de quarante stations monumentales se fondent dans les rues de la cité.

Mais en 1731, le pape Clément XII publie des Avertissements, une série de prescriptions strictes sur l’érection de chemins de croix, leur forme et leur pratique. À cette date, le nombre de stations est définitivement fixé à quatorze. Mais pour qu’un chemin de croix soit valide, le seul élément important est la croix de bois. Si au XIXe siècle les scènes figuratives se multiplient pour accompagner la dévotion des fidèles, celles-ci ne sont pas obligatoires. Seul compte véritablement la croix de bois placée au-dessus de toutes les stations d’un chemin de croix. Un simple numéro indiquant les stations peut suffire à matérialiser celui-ci. Quant aux scènes, celles-ci ne sont pas non plus codifiées avec exactitude. Si la plupart font références aux scènes de la Passion relatées dans les Évangiles, d’autres  sont issues de la Tradition populaire comme la scène où Véronique essuie le visage du Christ.

Le chemin de croix, une pratique toujours populaire

Aujourd’hui, le chemin de croix n’a pas perdu de sa popularité. S’il est davantage pratiqué le Vendredi saint, jour de la commémoration de la mort du Christ, il est aussi parfois proposé tous les vendredis dans certaines paroisses pendant la période du carême. Véritable appui pour la dévotion, à l’image du chapelet, le chemin de croix accroché sur les murs des églises est devenu essentiel dans le cœur des fidèles, à tel point que sa présence est réclamée par ces derniers quand leur église en est dépourvue, assure auprès d’Aleteia Josette Saint-Martin, historienne de l’art et spécialiste des chemins de croix parisiens. 

Parmi les plus beaux exemples contemporains réalisés ces dernières décennies, celui de l’église Saint-Ferdinand des Ternes imaginé par l’artiste Cécile Bouvarel. Réalisé en mosaïque de pierre, ce chemin de croix invite à la contemplation par son style épuré. Un choix de l’artiste : "Je désirais renoncer aux détails pour aller à l'essentiel,", raconte-t-elle auprès d’Aleteia. S’inspirant de l’atmosphère et de l’église, Cécile Bouvarel a délibérément choisi de mettre son style en retrait pour être à l'écoute de l'architecture afin que ce chemin croix s’intègre parfaitement à l’édifice. Cela passe par le choix des couleurs en écho avec celles de l'église, mais aussi par une réflexion sur le support : ainsi, la petite coupole en plein cintre qui surmonte chacune des stations rappelle les arcs de l’église. 

Ce fut un travail édifiant mais douloureux. En réalisant ces stations, j’ai cheminé avec le Christ.

Profondément croyante, l’artiste espère transmettre auprès des fidèles ce qu’elle a ressenti lors de la réalisation de ce chemin de croix : "Ce fut un travail édifiant mais douloureux. En réalisant ces stations, j’ai cheminé avec le Christ", confie-t-elle. Si le chemin de croix invite le fidèle à revivre physiquement et spirituellement la Passion du Christ, il est aussi un chemin d’espoir, celui qui mène vers la Résurrection. Comme point final d’un parcours qui fait écho à notre propre vie, semée parfois d’embûches, l’artiste a choisi de représenter la Résurrection du Christ. "L’Espérance, voilà la finalité du chemin de croix. Après les souffrances, nous sommes invités à la renaissance, à un flot de lumière", conclue-t-elle.   

Pour accompagner ce chemin de croix, le père Stanislas Lemerle, curé de la paroisse Saint-Ferdinand des Ternes propose une méditation à retrouver dans le livret téléchargeable proposé par les Chantiers du Cardinal. À faire seul, en famille ou entre amis, cette méditation sur les dernières heures du Christ avant sa mort prend une connotation toute particulière en ce temps bouleversé par la crise sanitaire. Véritable compagnon de carême, il est le support idéal pour avancer avec confiance vers la bonne nouvelle de Pâques. 

Pour découvrir le chemin de croix de Cécile Bouvarel, cliquez sur le diaporama :

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