Ceux qui, aujourd’hui encore, veulent "voir Jésus", venant peut-être de pays et de cultures où le christianisme est peu connu, "que voient-ils avant tout ?", a interrogé le pape François : le crucifix. Le signe de la croix est devenu au fil des siècles "l’emblème par excellence" des chrétiens, a-t-il souligné, ce dimanche 21 mars. Dans les églises, dans les maisons des chrétiens, et même porté sur son propre corps.
"L’important est que le signe soit cohérent avec l’Évangile" : la "croix ne peut qu’exprimer l’amour", le service, le don de soi sans réserve : c’est seulement ainsi qu’elle est vraiment "arbre de vie", de vie surabondante. Une grande responsabilité incombe alors aux chrétiens. "Nous aussi, nous devons répondre par le témoignage d’une vie qui se donne dans le service", a affirmé le chef de l’Église catholique.
La vie "germe" dans l’épreuve et la solitude
Il s’agit donc de semer des "graines d’amour" non pas avec "des mots qui s’envolent, mais avec des exemples concrets", simples et courageux. Ensuite, le Seigneur, avec sa grâce, fait porter du fruit, même lorsque le sol est "sec à cause des incompréhensions", des difficultés ou des persécutions, a-t-il assuré.
C’est précisément à ce moment-là, a déclaré le pape François, dans l’épreuve et la solitude que la graine meurt, que la vie "germe" pour produire des fruits mûrs en son temps. Il est ainsi possible selon lui faire l’expérience de la joie et de la véritable fécondité de l’amour dans l’imbrication de la mort et de la vie.