Les grands travaux d’aménagements du site de la basilique de Fourvière se poursuivent et l’appel à la générosité également. Depuis sa construction les Lyonnais, très attachés à ce site marial, ont toujours répondu présents à l’appel. Par don, par legs et aujourd’hui par prêt, toutes les formules sont bonnes pour Notre Dame de Fourvière.Alors que de nouveaux travaux d’agrandissement et de restauration sont lancés depuis 2016, les Lyonnais sont à nouveau invités à les soutenir par des dons mais aussi, nouveauté de cette année, par des prêts. Il leur est désormais possible d’y “investir” leur épargne via le site Credofunding et de participer notamment à la rénovation des 5.000 m2 de la Maison Carrée qui jouxte la basilique et accueillera les pèlerins, quelques logements, un musée mais aussi un restaurant bistronomique.
Car entre Fourvière et les Lyonnais, c’est une longue histoire, et ceci n’est pas seulement une belle formule. En effet, c’est bien la piété populaire qui est à l’origine de ce site et du rayonnement du culte marial dans la région. La colline de Fourvière, celle qui prie, abrite déjà dès le Moyen Âge deux chapelles dédiées à la Vierge. Détruites par les armées protestantes, elles vont être reconstruites à la fin du XVIe siècle et drainer les foules.
Ainsi, en 1623, jusqu’à 25 messes y sont célébrées chaque jour ! Arrive la peste et ses ravages en Europe, et les Lyonnais se tournent de nouveau vers Fourvière, promettant à Marie une messe, des flambeaux et un écu d’or chaque 8 septembre pour avoir épargné la ville. Ce sera le Vœu des Échevins et la fête des lumières le 8 décembre. Enfin, en 1870, nouveau vœu de l’archevêque des Lyonnais, qui demande à Marie de protéger la ville des Prussiens. En remerciement, il lance la construction d’un nouveau lieu de culte, ce sera la basilique.
À chaque époque, les Lyonnais vont être partie prenante des travaux et les financent généreusement, de différentes manières, aujourd’hui par dons et prêts, hier par des bijoux et autres bagues de fiançailles ! Comme la couronne de la Vierge (volée en 2017) qui avait été sertie de 1.791 pierres précieuses et perles données par les femmes lyonnaises, en signe de dévotion à la Vierge, protectrice de la Cité. Certes il n’y a plus 25 messes par jour comme en 1623, mais malgré les siècles qui passent, une véritable piété demeure, et les Lyonnais ont toujours les yeux tournés vers Marie.
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