Dès sa petite enfance, Padre Pio de Pietrelcina, alias Francesco Forgione, s'est senti appelé à une vie consacrée à Dieu. Ordonné prêtre dans l'ordre des capucins en 1910, il a vécu l'essentiel de son sacerdoce au couvent de Santa Maria delle Grazie, à San Giovanni Rotondo, dans la province de Foggia, non loin de Bénévent, sa ville de naissance. Avec ardeur et une grande simplicité, il a inlassablement travaillé pour le bien des âmes qui affluaient vers lui en grand nombre. Vivant sans interruption dans la prière et la souffrance, Padre Pio, on le sait, sera l’apôtre infatigable du sacrement de réconciliation jusqu'à sa mort en septembre 1968.
Tout au long de sa vie, des milliers de fidèles sont venus des quatre coins du monde pour demander sa prière. Ce que l'on sait moins, c'est que le capucin nourrissait une dévotion particulière pour saint Joseph. Discrète, elle se reflète surtout dans l'attitude "joséphite" du saint italien, inculquée par sa mère,"mama Giuseppina". En effet, Padre Pio aimait distribuer autour de lui des images du saint, écrivant au dos des exhortations et des réflexions sur la puissance de son intercession.
Un jour, à l'un de ses fidèles venu lui confier qu'il croyait que Joseph était au Ciel corps et âme, Padre Pio avait répondu : "Vous pouvez le croire". À un autre, l'acteur Carlo Campanini, il répétait toujours cette même phrase : "Apprenez à confier vos intentions à saint Joseph, en lui confiant vos proches, vos problèmes et vous-même".
Le tableau sur la véranda
S'adressant à des jeunes un autre jour, il aurait dit : "Saint Joseph, gardien de Jésus, est le premier protecteur de l'enfance". Suivant son conseil, nombre d'entre eux avaient alors décidé de se consacrer au père nourricier de Jésus, persuadés qu'ils trouveraient des réponses compréhensives et bienveillantes à leurs prières. En signe de gratitude, l'une des jeunes filles avait finalement offert une image de saint Joseph à Padre Pio. Aussitôt, celui-ci l'avait accroché au mur de la véranda qui jouxtait sa cellule afin de pouvoir s'y arrêter et prier un instant chaque après-midi.