Vos enfants vous tapent sur les nerfs ou vous donnent des cheveux blancs ? N’hésitez pas et tournez-vous vers Léonie Martin, dont le procès en béatification est en cours.
Les parents désemparés se tournent vers elle pour qu’elle intercède pour eux. Et pour cause. Fille de Louis et Zélie Martin, sœur de Thérèse de Lisieux, Léonie Martin a causé beaucoup d’inquiétude à ses parents et les a confrontés à leurs limites. Née en 1863 à Alençon, troisième de la fratrie, son enfance n’est pas des plus simples. Cela a en effet été difficile pour elle de trouver sa place entre Marie et Pauline, les aînées, et Céline et Thérèse, les plus jeunes. Elle souffre également beaucoup de la mort de sa sœur Hélène, sa compagne de jeu, à l’âge de 5 ans.
De plus, depuis sa naissance, elle est en mauvaise santé (convulsions, eczéma, retards de développements) et plus limitée intellectuellement que ses sœurs. Elle s’isole et développe un caractère très difficile. Un autre élément qui contribue à son mal-être : Louise Marais, l’employée de la maison, la maltraite à l’insu des parents, ce qui explique pourquoi Léonie se ferme à leur moindre approche. Une fois le pot aux roses découvert, Léonie va de mieux en mieux et peut enfin se rapprocher de sa mère.
Des parents désarçonnés
“Léonie attire les plus fragiles, les plus simples, ils se sentent bien avec elle”, expliquait à Aleteia il y a quelques mois le père Olivier Ruffray, recteur du sanctuaire de Lisieux. “Durant toute son enfance, elle a beaucoup souffert, physiquement et psychiquement. De nombreux parents, en difficulté avec leurs enfants, viennent lui demander son intercession”. Même s’ils sont secoués et désarçonnés par le comportement de leur fille, Louis et Zélie refusent de l’enfermer dans un rôle de “vilain petit canard”. Chaque fois que Zélie évoque un méfait de Léonie (et ses lettres en sont remplies !), elle précise toujours qu’elle sait que sa fille est bonne et qu’elle croit en son bon cœur. Et Louis et Zélie n’hésitent pas à “harceler” Dieu de prières pour leur enfant.
Même ses débuts dans la vie religieuse ne sont pas sans heurts et difficultés. Alors que ses sœurs entrent au carmel les unes après les autres, Léonie aspire à la vie religieuse mais n’y parvient pas. Elle entre trois fois au couvent pour en ressortir, et ce n’est qu’à son quatrième “essai” qu’elle entre définitivement chez les visitandines de Caen. Au monastère, les autres religieuses constatent chez elle un très grand amour de Dieu. À compter de sa mort, le 17 juin 1941, les fidèles se précipitent devant son cercueil pour la prier. Son procès en béatification est actuellement en cours.
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