Les royaume éternel est souvent représenté dans la peinture ou l’art comme un lieu physique, comme par exemple, "dans les nuages". Pourtant ces illustrations du paradis ne sont pas suffisantes et ne nous encouragent pas à nous lancer sur le chemin de notre dernière demeure. Saint Jean Paul II a évoqué le sujet de ces nombreuses visions du paradis dans son audience générale du 21 juillet 1999. Il explique que le royaume éternel n’est pas un lieu dans le ciel au-dessus de nos têtes mais une relation unique et incorruptible avec Dieu.
Dans le cadre de la Révélation, nous savons que le "ciel" ou la "béatitude" dans laquelle nous nous trouverons n'est pas une abstraction, ni un lieu physique parmi les nuages, mais une relation vivante et personnelle avec la Sainte Trinité. C'est la rencontre avec le Père qui se réalise dans le Christ Ressuscité grâce à la communion de l'Esprit Saint. Il faut toujours conserver une certaine sobriété dans la description de ces "réalités ultimes", car leur représentation reste toujours inadaptée. Aujourd'hui, le langage personnaliste réussit à décrire de façon moins impropre la situation de bonheur et de paix dans laquelle nous établira la communion définitive avec Dieu.
Cette définition est très complexe à saisir puisqu’elle ne reflète pas nos attentes terrestres de ce que le paradis physique peut être. Toutefois, ce lien personnel avec Dieu constitue ce que nous désirons réellement, et ce qui comblera nos manques les plus profonds.
Lorsque la figure de ce monde sera passée, ceux qui ont accueilli Dieu dans leur vie et se sont sincèrement ouverts à son amour, au moins au moment de la mort, pourront jouir de la pleine communion avec Dieu, qui constitue le but de l'existence humaine. Comme l'enseigne le Catéchisme de l'Eglise catholique, «cette vie parfaite avec la Très Sainte Trinité, cette communion de vie et d'amour avec Elle, avec la Vierge Marie, les anges et tous les bienheureux est appelée "le ciel". Le ciel est la fin ultime et la réalisation des aspirations les plus profondes de l'homme, l'état de bonheur suprême et définitif» (n. 1024).
Réjouissons-nous que le paradis ne soit pas un lieu plein de nuages mais une relation véritable et en parfaite union avec Dieu et tous ceux déjà unis à lui. C’est le "lieu" du bonheur ultime car nous reposons en toute sérénité sur le cœur du Dieu qui nous aime. Même sans tout comprendre, nous pouvons croire sans un doute qu’il s’agit d’un lieu de lumière, de joie et de paix telles que nous ne pourrons jamais en connaître ici-bas.