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150 tombes chrétiennes du IVe siècle découvertes à Auntun

150 tombes chrétiennes découvertes à Autun, près de l'église paléochrétienne de Saint-Pierre-l'Estrier

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Bérengère Dommaigné - publié le 05/07/20
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Les archéologues de l’Inrap ont entamé des fouilles autour de l’église paléochrétienne de Saint-Pierre-l’Estrier à Autun (Saône-et-Loire) et viennent de découvrir 150 tombes probablement chrétiennes.Une équipe d’archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) mène actuellement une fouille à Autun, l’antique “Augustodunum”. La fouille porte sur le site d’une nécropole de trois hectares, située à proximité de l’église paléochrétienne de Saint-Pierre-l’Estrier. C’est là qu’ils viennent de découvrir 150 tombes datant du milieu du IIIe au Ve siècle, une découverte exceptionnelle, car il s’agit de probablement de sépultures chrétiennes “parmi les plus anciennes de la moitié nord de la Gaule”, a indiqué l’Inrap. C’est au même endroit qu’avait été découvert au milieu du XIXe siècle l’une des premières mentions du Christ en Gaule, l’inscription de Pektorios, datée du IVe siècle.



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Parmi les 150 tombes, les huit archéologues ont découvert quatre imposants sarcophages en grès en parfait état avec leurs couvercles. L’un d’eux, vieux de 1.500 ans est “encore hermétique”, et selon  Nicolas Tisserand, coresponsable des fouilles, “il pourrait révéler une dépouille bien conservée”. Mais il faudra encore un peu de patience car son ouverture est prévue à la fin du chantier, au mois d’août. Si les autres cercueils sont en majorité en bois, certaines sépultures sont en plomb, ce qui est beaucoup plus rare, et devra être éclairci. Les recherches ont également permis de mettre à la lumière les vestiges de six mausolées carrés en pierre de 10 m2, ainsi que les traces d’un “édifice en bois”.

Fondée vers 15 avant J.-C. par l’empereur Auguste qui l’a qualifiait de “sœur et émule de Rome”, Autun fut la troisième ville de Gaule. Une communauté chrétienne s’installe aux abords de la ville dès la fin du IIe siècle, à l’endroit du tombeau du martyr chrétien saint Symphorien, tué en 179. Au début du IVe siècle, un évêché est créé dans la ville haute et on retrouve mention du premier évêque, Rétice, en 313. Ces nouvelles découvertes confirment donc la présence importante des chrétiens dans la région, et qui sait, de nouvelles reliques ?


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