« La moitié des consultations pédiatriques en urgence ne se justifie pas », constate avec ses confrères le docteur Benjamin Azémar, pédiatre à Corbeil-Essonnes. « Quelques conseils de bon sens aux parents, une consultation chez leur médecin traitant suffisent », poursuit l’auteur de l’ouvrage Les conseils du pédiatre. En situation d’urgence : que faire ? Quand consulter ? (Éditions Vigot). Aleteia fait le point de ses conseils clés.
Constituez la pharmacie idéale
En pédiatrie, vous n’avez pas besoin de grand chose :
Évitez le risque d’intoxication
Ce risque d’intoxication est malheureusement fréquent parmi les petits patients qui se présentent aux urgences. Prenez le temps de faire le tri dans votre pharmacie. Regardez les dates limite des médicaments, rapportez ceux qui sont périmés ou inutiles en pharmacie. Veillez ensuite à rendre ce lieu de stockage inaccessible.
En cas de chute, surveillez attentivement votre enfant
Les mesures à adopter dépendent de l’âge de l’enfant et de la hauteur de la chute. Si elle dépasse 1m50 ou un mètre chez les moins de deux ans, mieux vaut consulter. De même si le choc a été violent sur la tête. Sinon, surveillez attentivement votre enfant d’abord pendant les six premières heures puis au cours des vingt-quatre heures suivantes. Si votre enfant vomit ou perd connaissance, si son comportement n’est pas normal, allez aux urgences.
Gérez bien la fièvre de votre enfant
Dans la majorité des cas, la fièvre survient en réaction à une infection. Découvrez votre enfant, donnez-lui à boire, aérez son environnement. S’il supporte bien la fièvre, c’est à dire s’il continue de s’alimenter et de jouer, vous n’aurez même pas besoin de lui donner du paracétamol. A partir de l’âge de trois mois, si la fièvre est bien tolérée et dure moins de trois jours, il n’y pas lieu de consulter. En revanche, si la fièvre est associée à des symptômes difficiles à gérer (vomissements, gêne respiratoire...), contactez votre médecin traitant.
Ne cédez pas à la panique
Tâchez tout d’abord de vous rassurer, ainsi que votre enfant. Par exemple, si sa respiration est difficile, l’angoisse va augmenter cette gêne. Souvent, aux urgences pédiatriques, de simples paroles et des gestes doux font taire certains symptômes. Écoutez donc votre instinct de parents, souvent fiable. Appuyez-vous sur des sources sérieuses. Observez votre enfant et donnez-vous du temps !