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Juin 1940, la résistance héroïque des cadets de Saumur

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Agnès Pinard Legry - publié le 18/06/20 - mis à jour le 18/06/24
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Pendant trois jours, du 18 au 20 juin 1940, 2.200 soldats français pour la plupart élèves-officiers d'active et de réserve de l’école de cavalerie de Saumur, surnommés les "cadets", ont assuré la défense de la Loire face à deux divisions allemandes. Bien qu’inexpérimentés et sous-équipés, ils ont lutté pied à pied sur un front de 40 kilomètres pour empêcher plus de 40.000 Allemands de passer la Loire vers le sud.

Si certains anniversaires tombent peu à peu dans l’oubli, d’autres, au contraire, conservent leur éclat tant ils témoignent de vertus élevant l’âme comme le courage, le dévouement, l’abnégation. Cette année, la France célèbre ainsi le 84e anniversaire des combats des cadets de Saumur qui se déroulèrent en juin 1940. Alors que le maréchal Pétain appelle à cesser le combat, 2.200 soldats français dont les élèves-officiers de l’école de cavalerie de Saumur, surnommés "Cadets", décident de continuer à assurer la défense de la Loire face à 40.000 soldats allemands. Bien qu’inexpérimentés et sous-équipés, tous les élèves-officiers sont volontaires pour poursuivre la résistance armée. Ce combat héroïque rappelle que la bataille de France a été l'occasion de terribles combats contre les troupes nazies. Le courage et le sacrifice de ces jeunes cadets nourrirent l'esprit de résistance des Français alors que l'armistice fut signé deux jours après.

Un front de 40 kilomètres

Ils réussissent à bloquer pendant plus de deux jours deux divisions allemandes pourtant appuyées par la Luftwaffe. Les troupes françaises se sont déployées sur un front de 40 kilomètres qui comprend cinq points de franchissement de la Loire. De jour comme de nuit, ces derniers sont attaqués par l’armée allemande, les tirs d’artillerie alternant avec les tentatives de franchissement du fleuve. Alors que les ponts sont détruits les uns après les autres, les groupes continuent à se défendre de manière isolée. Submergés par la puissance et le nombre des assaillants, les derniers survivants sont finalement contraints de se rendre.

"Régulièrement, on honore ceux qui, en 1944, débarquèrent en Normandie et en Provence pour libérer notre pays, et c'est justice", relevait il y a quelques années Anne-Guillaume Serre, président de « Saumur », Association nationale des Officiers de Réserve de l'Arme blindée Cavalerie, dans Le Figaro. "N’oublions pas non plus ceux qui, quatre ans plus tôt, firent preuve d'autant (mirent autant) de courage et d'ardeur à le défendre. À l’aube d'une douloureuse occupation, le sacrifice des Cadets de Saumur avait sauvé l'honneur". Quelque 250 Français ont perdu la vie lors de cette bataille et près de 220 sont fait prisonniers par les Allemands avant d’être libérés par le général allemand Kurt Fledt.

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