Le 11 mai, l’Église fête saint Mamert, l’un des trois saints de glace. À l’origine des Rogations, prières lancées à Dieu pour lui demander sa protection, il pourrait bien inspirer encore aujourd’hui.Le 11 mai, les Français célébreront – en principe sobrement – la première étape du déconfinement et l’Église fera mémoire de saint Mamert, connu pour être l’un des saints de glace au côté des saints Pancrace et Servais, fêtés quant à eux les 12 et 13 mai, très populaires chez les jardiniers. Cet évêque de Vienne (actuelle Isère) du Ve siècle est connu pour avoir institué la prière des Rogations à la suite de plusieurs tremblements de terre, inondations et sécheresses.
Une protection contre les calamités
Du latin rogare (prier, demander), il s’agit de prières adressées à Dieu afin de lui demander un climat favorable ou une bénédiction du travail des champs en vue des récoltes à venir… Bref, une protection contre les calamités en tout genre. Vous voyez le tableau ? Face aux éléments contraires, le bon Mamert, vert avant l’heure, a donc fait organiser trois jours consécutifs de processions dans les champs pour demander au Ciel que cessent ces fléaux.
Le pape Léon III a ensuite rendu lesdites Rogations obligatoires dans toute l’Église au IXe siècle. En France, elles sont encore pratiquées dans certaines zones rurales, traditionnellement les lundi, mardi et mercredi qui précèdent l’Ascension. Cette tradition de l’Église bien vivante de demande de protection semble étonnamment d’actualité aujourd’hui.
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