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Kenya : une religieuse au secours des jeunes femmes handicapées confinées

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Confinement oblige, l’ensemble des jeunes filles atteintes d’un handicap d’un centre de la périphérie de Nairobi ont dû être rapatriées chez elles, rapporte Vatican News. Sa directrice, une religieuse au grand cœur, a donc décidé de poursuivre sa mission… à domicile. C’est la mort dans l’âme que sœur Rose Catherine Wakibiru a dû fermer les portes du centre Limuru Cheshire Home pour respecter les mesures barrières contre le Covid-19. Dans cette institution, les sœurs de l’Assomption donnent tout leur temps pour éduquer des jeunes femmes atteintes d’un handicap mental et physique, bien souvent mis au ban de la société kényane. Refusant tout d’abord d’abandonner ses petites pensionnaires, la religieuse s’est peu à peu fait une raison : il aurait été très difficile de contrôler l’interaction entre les filles et le personnel, reconnaît-elle. Par ailleurs, la distance sociale “n’aurait pas fonctionné” pour ces jeunes femmes très émotives qui aiment se donner des embrassades. Tout le monde est donc rentré chez soi.

Des visites à domicile

Mais pour les familles des jeunes femmes, le retour de leur progéniture à la maison signifie ni plus ni moins qu’une bouche en plus à nourrir. “Lorsqu’il y a peu de nourriture à partager, les enfants handicapés n’en reçoivent pas”, résume Rose Catherine Wakibiru. Ces enfants différents sont selon elle “traités comme des individus de second rang”. Consciente de cet enjeu, la religieuse kényane ne peut se résigner : elle emploie donc les grands moyens et en appelle aux autorités pour demander une justification pour se déplacer. Depuis le début du confinement, elle sillonne la ville de Nairobi pour apporter des denrées alimentaires aux familles de ses protégées. Ces visites sont aussi une occasion de délivrer des masques de protection et des désinfectants. À présent, elle souhaite atteindre la ville de Nakuru où des cas encore plus “nécessiteux” attendent sa venue.


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En plus se de transformer en missionnaire à domicile, sœur Rose Catherine Wakibiru a dû trouver en urgence des tuteurs pour accueillir cinq jeunes femmes que le confinement aurait pu laisser à la rue, leurs familles ne souhaitant pas les voir revenir à la maison. À force de coups de fil, elle a fini par trouver un nouveau toit pour ces jeunes filles. Aucun obstacle n’aura parvenu à confiner son extraordinaire dévouement.

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