Si le mois de septembre marque le temps de la rentrée scolaire, il est aussi celui des fameuses "journées d’intégration" en école, à la fac ou en prépa. Des événements qui peuvent parfois déraper, en témoigne encore une soirée d’intégration d’étudiants en médecine à Nîmes qui a viré le 3 septembre dernier en un violent bizutage à base de "simulacres d’actes sexuels, insultes à caractère sexistes et propos humiliants". Aujourd’hui le code pénal réprime de tels agissements.
Loin ce de genre de débordements, c’est à un spectacle singulier auquel ont pu assister les promeneurs du jardin du Luxembourg samedi 31 août, à l’avant-veille de la rentrée des classes. Quelque 450 jeunes préparationnaires, accompagnés d’enseignants et d’encadrants, se sont élancés autour du parc parisien pour un… footing de cohésion. Un drôle de concept ? Absolument pas, assure François Roucher, censeur-directeur de la prépa de Stan. « Les premières heures, les premiers jours, les premières semaines sont déterminantes », assure-t-il. « Un élève doit savoir d’emblée qu’il est le bienvenu et qu’il a toute sa place à Stan. C’est tout l’intérêt du WE d’intégration que nous organisons chaque année et qui s’est tenu du 30 août au 1er septembre ».
Durant trois jours, le bureau des élèves (BDE), composé d’une dizaine d’étudiants qui entament leur troisième année de prépa, 90 élèves de deuxième année et l’ensemble de l’équipe éducative des classes préparatoires, ont préparé de nombreuses activités de cohésion, des défis sportifs, afin d’intégrer au mieux la nouvelle promotion qui ne compte pas moins de… 450 élèves. « L’ensemble des défis sportifs se font par classe. L’enjeu est qu’ils se sentent accueillis, connus et reconnus », reprend François Roucher. « Je suis d’ailleurs toujours aussi surpris de les entendre scander en quelques heures les slogans de leur classe, de leur promo », confie encore le responsable dans un sourire.
Côté logistique, le vendredi et samedi matin se déroulent dans l’établissement scolaire et à Paris. Le samedi après-midi direction Verneuil-sur-Seine pour une soirée festive et des activités nautiques. Loin des cas de bizutage qui font régulièrement la une des médias à chaque rentrée scolaire, l’encadrement de la prépa Stan se défend de telles pratiques, et prend un tout autre esprit. « Nous effectuons tout un travail en amont avec les élèves de deuxième année sur l’esprit que nous souhaitons pour l’intégration et les attitudes à adopter pour qu’un élève ne se sente pas exclu. Le principe de base est le respect des personnes et le respect du matériel. Il ne doit y avoir rien d’humiliant ou de dégradant », assure François Roucher. « Il n’y a d’ailleurs aucune compétition entre les élèves : les défis se relèvent par classe. L’objectif est de créer un esprit de corps dans chaque classe. L’alcool est par ailleurs interdit et l’interdiction suivie ».
« Chez nous », assure Solenn Nollez, préfet de l’internat des filles, « on se donne trois jours pour leur faire sentir qu’ils vont trouver ici un lieu familial, communautaire, certes exigeant mais, surtout, bienveillant ». Un peu comme une seconde famille, Stan est ouvert 7 jours sur 7, de 7h à 23h. Sur les 450 élèves que compte une promotion, 300 sont internes.
En plus du WE d’intégration, la prépa Stan met en place un système de parrainage/marrainage entre les élèves de première année et ceux de deuxième année. C’est à la Toussaint que s’achèvera symboliquement le processus d’intégration avec la remise des fameux khâlots, couvres-chefs qui symbolisent son appartenance à l’établissement. « En entrant en prépa, chaque élève s’engage individuellement dans son travail et le rythme est exigeant », affirme François Roucher. « Mais cet engagement est porté et nourri par ce que nous appelons “l’esprit Stan” et par de belles amitiés qui permettront à chacun d’atteindre des sommets !”
En partenariat avec le Collège Stanislas Paris