Mise en lumière par les évènements dramatiques qui ont touché la cathédrale de Paris, la Fondation Notre Dame œuvre toute l’année pour le patrimoine mais également pour d’autres causes, souvent ignorées du grand public.Après l’incendie qui a partiellement ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris dans la soirée du lundi au mardi 16 avril, un élan de générosité extraordinaire s’est soulevé dans tout le pays, et même au-delà des frontières. Une solidarité rarement vue, suivie, quelques jours après, d’une polémique dont les Français connaissent le secret. Beaucoup ont ainsi exprimé leur malaise vis-à-vis des dons effectués à la reconstruction d’un édifice — 1 milliard d’euros a été récolté en quelques jours pour la restauration de Notre-Dame — quand, le reste du temps, le monde se montre tiède à l’idée de donner pour des causes humanitaires et sociales. Dans un tribune diffusée sur Aleteia, le père Pierre Vivarès, explique l’absurdité de mettre en parallèle d’un côté “les pierres vivantes” et de l’autre “les pierres de construction”.
La Fondation Notre Dame, un acteur culturel…mais pas que
Parmi les associations d’utilité publique qui ont tout de suite collaboré étroitement avec le gouvernement français pour recueillir les dons destinés à la restauration la cathédrale de Paris, on trouve bien évidemment la Fondation Notre Dame. Créée en 1992 par le cardinal Lustiger, elle soutient, discrètement et depuis plus de vingt ans, des actions extrêmement diverses relatives à la solidarité, l’éducation et la culture chrétienne. Ses missions, financées par le mécénat et les dons, regroupent ainsi des projets liés à la jeunesse, l’éducation, la famille, la précarité, l’exclusion, l’emploi, le logement… et bien sûr la culture, comme en témoigne le triste incendie de Notre-Dame de Paris. « Les missions de la Fondation sont, avec tous ceux qui souhaitent faire grandir l’homme en lui redonnant confiance et espérance, de faire fructifier leur engagement et leurs idées », indique-t-elle.
En tant que fondation de bienfaisance, elle est ainsi partenaire de nombreux projets d’entraide et de solidarité, le plus souvent portés par des bénévoles et des associations proches des paroisses parisiennes. En 2018, c’est plus de 2,36 millions d’euros qui ont été engagés dans 184 projets. 63% du montant a permis de financer 88 projets liés à la solidarité (soit 1.386.000 d’euros), 28% du montant a été engagé dans 74 projets liés à l’éducation (soit 617.000 euros) et 9% dans 17 projets liés à la culture (soit 206.000 euros).
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Concernant la nature des projets, l’accompagnement des personnes concerne 47% du budget, soit près de la moitié, les séjours organisés pour les enfants et les adolescents 27%, la rénovation des lieux d’accueil 8%, les évènements culturels 7%, l’aide alimentaire 6%, la formation 4% et les médias 1%. En tout, c’est 97 associations qui ont bénéficié, en 2018, du soutien de la Fondation Notre Dame, ce qui a permis d’aider 1,3 millions de personnes, dont 58.000 en situation précaire, 6.000 enfants et jeunes connaissant des difficultés économiques et sociales, 107 familles en situation de pauvreté et 52 personnes en situation de handicap.
38 fondations sont abritées par la Fondation Notre Dame
Elle abrite également, à ce jour, 38 fondations dont la Fondation “Avenir du Patrimoine à Paris”, créée en 2014. Celle-ci a pour vocation de restaurer et valoriser les églises de Paris et leurs chefs-d’œuvre aux côtés des pouvoirs publics. Cette dernière était d’ailleurs déjà engagée depuis plusieurs années à la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, bien avant le tragique incendie. Une convention-cadre avait été signée à l’Élysée, le 9 mai 2017, portant sur un programme de restauration renouvelé pour la cathédrale. Depuis sa création, la Fondation “Avenir du Patrimoine à Paris” a déjà investi 3 millions d’euros pour les églises historiques de Paris.