En l’honneur de sa fête, Jacques Gauthier rend hommage à saint Jean l’évangéliste. L’évangéliste Jean est bien à sa place dans l’octave de Noël. Il est le chantre par excellence du mystère de l’Incarnation du Christ, le théologien du Verbe de Dieu fait homme. Nous lisons le sublime prologue de son évangile à la messe du jour de la Nativité: « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » (Jn 1, 14) J’ai déjà écrit sur ce prologue dans un blogue sur Noël.
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L’apôtre bien-aimé se définit comme « celui que Jésus aimait » (Jn 13, 23). Il se nomme ainsi dans son évangile sans dire explicitement que c’est lui, par humilité sans doute, et aussi par solidarité avec les autres disciples. À la dernière Cène, il reposa sur la poitrine du Seigneur, sans se mettre de l’avant.
On ne peut lire son évangile que près du cœur de Jésus. Le coup de lance est la clé qui nous en ouvre le sens profond. Jean n’a écrit et vécu que pour exprimer la vérité du Fils de Dieu dans notre chair, que pour exalter sa lumière dans notre monde. Jésus s’est reconnu en sa pureté et sa franchise, son amour et son obéissance. Il demeurera son préféré parce qu’il a su garder son cœur d’enfant, à tel point, qu’il lui confiera sa mère avant de mourir atrocement sur la croix.