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Comment savoir quel est le bon combat à mener ?

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Sabine de Rozières - publié le 03/07/18
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Le lien entre le combat et la vie éternelle est clairement défini dans les Ecritures. La vie chrétienne est un combat permanent et plus précisément un combat spirituel. Ce sera la question centrale du Festival Saint Jean cet été du 21 au 26 août 2018, à Saint Quentin sur Indrois. Rencontre avec une des organisatrices, Sœur Clotilde Emmanuel.Aleteia : Contre quoi lutte-t-on ?
Sœur Clotilde Emmanuel : De nombreuses choses ! On a à lutter par exemple non seulement contre nos égoïsmes ou nos tendances mauvaises, mais aussi, et c’est une lutte très sournoise, contre « l’esprit du monde ». L’esprit du monde est en quelque sorte une recherche de son intérêt propre, c’est une façon de se mettre en avant et de se faire valoir. Il est souvent défini par les trois convoitises que sont l’orgueil de la richesse, la convoitise des yeux et la convoitise de la chair, la recherche du plaisir égoïste. Mais ce n’est pas tout ! Le pape François rappelle souvent que nous avons aussi une lutte à mener contre le démon. Mener le bon combat c’est alors cheminer dans la fidélité au Christ, à Dieu qui nous aime. En somme, c’est apprendre à devenir saint et à se laisser aimer par Dieu.


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Comment discerner le bon du mauvais combat ?
L’Évangile rappelle qu’on juge un arbre à ses fruits (Mat 12, 33) et cela sert d’élément de discernement. Qu’est-ce qui anime mon combat et qu’est ce qui en résulte? Est-ce que je recherche la paix et la justice, la vérité et l’amour ou bien est-ce que je recherche le pouvoir et la gloire ? Ce combat est-il au service de la personne humaine ? Je peux aussi me demander : quels sentiments  guident mon combat ? Est-ce l’angoisse ou la haine qui sont mes compagnes ? Ou suis-je portée par la paix ? Quand on mène un bon combat, il nous élève et nous fait grandir. Il peut en ressortir une joie intérieure parce qu’on sait que la finalité recherchée est quelque chose de positif, qu’elle nous mène sur un chemin de liberté intérieure. Donc la joie peut aussi être un des fruits du bon combat !

Etre saint est-ce être parfait ?
La vie n’est jamais noire ou blanche, nos actions et celles des autres se situent souvent dans une espèce de zone grise où tout n’est pas tranché et catégorique. Quand on dit qu’on juge un arbre à ses fruits, il faut aussi se souvenir de la parabole du bon grain et l’ivraie (Mt 13, 29). Le serviteur demande s’il faut enlever l’ivraie et le maître répond « non, laissons les pousser ensemble ».  « A la moisson, on brûlera l’ivraie, autrement on risque aussi d’arracher le bon grain ». Il reste donc toujours un peu d’ivraie dans nos vies. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne doit rien changer ! Le pape François rappelle souvent l’importance du discernement dans notre vie. Pour cela on peut se poser des questions assez simples. Y a-t-il des choses dans ma vie qui me poussent à la tristesse ou au découragement ? Ou d’autres qui ont l’apparence d’un mépris de soi mais sont motivées par un orgueil caché ? Qu’est ce qui me rabaisse et ne me fait pas prendre conscience de mon entière dignité ? Quelles sont les choses en revanche qui sont plus à même de m’élever ? Qu’est ce qui me pousse à la joie, à la générosité et au service des autres ? Dans sa très récente exhortation sur la sainteté, François rappelle que ce sont par les petits actes de tous les jours que l’on peut  devenir saint. Pas besoin de grands actes extraordinaires ! La sainteté s’acquiert dans la fidélité et l’humilité tandis que la perfection est emprunte d’orgueil.


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Quelles sont les armes pour mener ce combat ?
Il y a des armes traditionnelles. Je ne vais pas inventer ce qui existe et fonctionne déjà ! La prière et la lecture de la Parole de Dieu sont la base avec l’exercice des sacrements, comme la confession. Au sujet de la prière il ne s’agit pas de passer des heures en oraison, tout le monde n’est pas appelé à vivre ainsi. Mais simplement disposer du temps pour Dieu, lui consacrer chaque jour quelques minutes en silence ou lire un passage de la Bible.  Ainsi on écoute vraiment cette Parole de Vie. On peut aussi faire chaque jour un petit récapitulatif en remerciant le Seigneur pour ce qui a été bon dans ma journée, en Lui demandant des grâces pour les peines et les difficultés à vivre. C’est en parlant à Dieu qu’on établit une vraie relation et qu’on prend conscience, chemin faisant, que l’on n’est pas seul à mener le combat mais que Dieu se tient vraiment à côté de nous.

Comment savoir si la prière fonctionne ?
On entend souvent dire que la prière ne marche pas et que c’est une perte de temps. C’est l’expérience fidèle qui nous montre l’efficacité de la prière. C’est normal d’être découragé si on se sent seul dans la bataille. Mais si on croit vraiment que Jésus est là, qu’Il nous accompagne, le combat est plus facile à vivre. Tant qu’on n’a pas vraiment expérimenté la prière fidèle, et éprouvé ce qu’est une vie connectée au Christ, on croit la prière inefficace. Dans la prière, il faut se laisser vaincre par Jésus d’abord !



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