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Les questions à se poser avant d’aller faire les soldes

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Mathilde de Robien - publié le 27/06/18 - mis à jour le 10/05/22
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Ce 12 janvier sonne le coup d'envoi des soldes d'hiver ! Petit vademecum pour les vivre sereinement et éviter les pièges du marketing, de la surconsommation et du gaspillage.

Pour certaines, les soldes sont attendues avec impatience et sont synonymes de bonnes affaires, alors que d’autres y voient crêpages de chignon, files d’attente interminables et promotions piégées… Voici quelques questions à se poser afin de profiter des soldes de manière saine et efficace !

De quoi ai-je vraiment besoin ?

Dans un souci de freiner la surconsommation et le gaspillage, il est raisonnable, avant de partir faire les magasins, de faire l’état des lieux de votre garde-robe. De quoi avez-vous besoin ? Quelles sont les pièces trop petites, trop grandes, trop usées, ou trop démodées, à remplacer ? Dressez une liste, par écrit ou mentalement, si possible par ordre de priorité, qui dirigera vos achats. Essayez d’assortir vos futurs vêtements avec ceux que vous possédez déjà, vous les porterez plus facilement ! Et gare aux pièges des prix attractifs : « Un jean trop grand soldé à 50% reste un jean trop grand ! », aime souligner Emma Denaive, bloggeuse mode.

Est-ce que cela rentre dans mon budget ?

Question purement financière mais inévitable pour respecter l’équilibre budgétaire : quelle somme puis-je allouer aux soldes cette année ? Certes, ce sont, en principe, de bonnes affaires, mais dont le coût, à force d’être multiplié, peut vite grimper ! Fixez-vous un budget, et tenez-le !

A quel moment y vais-je ?

Selon vos besoins, s’ils sont plus ou moins précis, selon vos repérages et vos exigences, choisissez le moment le plus opportun pour aller faire les soldes. Cela peut être dès le premier jour si vous avez flashé sur un vêtement en particulier dont il ne reste plus qu’un exemplaire, ou plutôt vers la fin, pour profiter des dernières démarques, si vous n’avez pas d’envie précise, et pour éviter une foule en effervescence.

Est-ce que cela me rend heureux ?

La qualité et le niveau de vie de nos sociétés occidentales ont engendré une véritable course à la consommation, relayée par le marketing et le règne de l’instantanéité. Je peux tout avoir, tout de suite. Et pourtant, des expériences et des témoignages prouvent que consommer moins se traduit souvent par un surcroît de bonheur.

Marie Lefèvre, co-auteur de J'arrête de (sur)consommer ! 21 jours pour sauver la planète (et mon compte en banque !) (Ed. Eyrolles), a imaginé une méthode pour avoir un comportement plus sain lors de nos achats. C'est la méthode B.I.S.O.U :
B comme besoin : à quel besoin cet achat correspond-t-il chez moi ?
I comme immédiat : si l’on sent qu’on en a envie immédiatement, il faut qu’un petit warning s’allume.
S comme semblable : est-ce que je n’ai pas déjà à la maison un objet qui a les mêmes fonctionnalités à la maison ?
O comme origine : d’où vient cet objet ? Qui l’a fabriqué ? Dans quelles conditions sociales ? Dans quel pays ?
U comme utilité : en ai-je vraiment besoin ?
Si votre achat trouve des réponses favorables parmi ces 5 questions, il sera sans doute utile, légitime, et source de bonheur !

L’auteur affirme : « On nous fait croire que posséder tel ou tel objet nous rendra heureux, qu’il renverra une image de nous-mêmes [au choix] plus à la mode, plus performant, plus beau, plus cool, plus sûr de soi. Mais c’est juste une image. Cela nous apporte seulement l’illusion d’un bonheur qui est éphémère et déconnecté de nous-mêmes. Dans ce schéma, nous avons toujours besoin d’autre chose pour être heureux. ». Mais heureusement, le bonheur existe en dehors de la consommation. Alors, bon discernement… et belles soldes !

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