separateurCreated with Sketch.

L’incroyable signe de Dieu à un prêtre épuisé

Aleazzo CC

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Sergio Argüello Vences - publié le 25/04/17
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Comme chaque homme, le prêtre peut éprouver faim, fatigue et lassitude. Mais le Seigneur lui envoie de beaux signes pour revivifier son sacerdoce. Témoignage.Ce dimanche, je m’étais réveillé très heureux à l’idée de célébrer la messe à la paroisse. J’ai presque sauté du lit pour me préparer et me rendre à la rencontre du Seigneur et de son peuple. L’Eucharistie fut belle. En terminant, quelques dames s’approchèrent : “Mon père, pouvez-vous nous confesser ?”.

Il y en avait seulement trois, j’ai donc accepté. Mais progressivement un petit groupe s’est constitué, devenant une file interminable. Je ne donnerais pas de chiffre, parce que vous pourriez croire qu’il s’agit du fruit de mon exagération. Retenez seulement que j’ai fini par quitter le confessionnal pour rentrer chez moi trois heures plus tard. J’avais faim, j’avais soif et j’avais envie de me reposer un peu.

Je revenais donc vers le séminaire, heureux, lorsqu’une dame vint à ma rencontre et demanda : “Vous êtes bien le curé, n’est-ce pas ? Mon père est décédé hier dans la nuit, on va l’enterrer aujourd’hui et je n’ai pas trouvé de prêtre”. En mon for intérieur, j’ai dit : “Seigneur, si Vous voulez que je travaille pour votre gloire aujourd’hui, je vous demande seulement de faire taire mon estomac”.

Ainsi, j’ai également célébré la messe pour cet homme, pour qu’il repose en paix. Je pensais demander un taxi pour rentrer chez moi, déjeuner et me reposer enfin. Cela peut sembler invraisemblable, mais célébrer deux messes et confesser pendant trois heures, à jeun, n’est pas vraiment évident.

Alors qu’enfin je m’apprêtais à croquer à pleines dents dans un sandwich, un frère arriva auprès de moi : “On te cherche. Le curé d’une paroisse voisine est tombé malade, et il n’y a personne pour célébrer la messe de 13 heures”. Immédiatement, ma faiblesse humaine se manifesta, et je réclamais à Dieu : “Seigneur ! Vous voyez bien que je n’ai toujours pas déjeuné… J’irais avec plaisir, mais après. Donnez-moi quelques instants. Mieux encore, envoyez un autre prêtre à ma place”.

À peine avais-je terminé de protester, que je pus entendre Dieu me répondre clairement : “Le jour de ton ordination, tu m’as dit que tu t’engageais entièrement pour Moi et pour mon peuple. Va, rends-toi à cette messe, une surprise t’attend”.

J’expédiais en quelques bouchées mon sandwich et me dirigeais vers l’église pour célébrer la messe. J’étais franchement contrarié. Chemin faisant, je me rendais compte que je n’y allais pas par envie, mais seulement par obligation.

Toutefois, dès que j’entrais dans la sacristie pour m’habiller, mon irritation commença à se dissiper. Un couple vint m’accueillir : “Mon Père, notre fille a tenté de mettre fin à ses jours, il y a un mois. Aujourd’hui, nous avons réussi à la faire venir à la messe. S’il vous plaît, portez-la dans vos intentions”. Ainsi, voilà la surprise qui m’attendait. Dieu m’avait envoyé à cette messe afin que je m’adresse à une de ses filles accablées par le désarroi.

Quand on est prêtre, on s’aperçoit que les coïncidences n’existent pas. C’est Dieu lui-même qui nous met sur le chemin. C’est merveilleux. L’évangile du jour s’adressait précisément à cette jeune fille : “Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos”.

Je commençais la célébration de l’Eucharistie persuadé que Dieu m’avait placé à cet endroit précis. Au cours de la messe, je priais le Saint-Sacrement en lui demandant de prendre la parole, de s’exprimer à ma place. Je lui rappelais combien j’étais affamé et que j’étais encore un peu fâché…

Je suis persuadé que Jésus a personnellement dirigé cette célébration. Je ne saurais comment l’expliquer autrement. Habituellement je ne parviens pas à élaborer de grands sermons. Cette homélie en revanche provenait de Dieu-même. Les paroles de Jésus exprimaient la tendresse, le courage, la consolation et l’apaisement…

Après avoir terminé la messe, les époux revinrent me voir, avec leur fille. Elle pleurait et me prit dans les bras : “Mon Père, j’avais un si grand besoin d’entendre ce que vous avez dit. Il me manquait l’aide de Dieu. Je m’étais éloigné de Lui. Je désire à nouveau prier à Ses côtés et lui demander tout son amour et son soutien pour recommencer”.

Alors que cette jeune fille me prenait dans ses bras, j’ai entendu Dieu me souffler : “J’avais besoin de toi en cette Eucharistie. C’est pour cela que je t’ai fait venir. Je n’aurais pas pu le faire sans toi”. Le bon Jésus sait mieux que nous tous ce dont nous avons besoin. Depuis, cette jeune fille est toujours là, pour la messe. Dieu a changé sa vie.

Pour ma part, depuis ce jour, lorsque je me sens contrarié ou fatigué par le travail je pense : “Allez, en avant ! Va à cette messe et vis la comme s’il s’agissait de ta première et de ta dernière messe. Dieu a besoin de toi”.

Il me semble que Dieu me suit et me réconforte : “Sois tranquille, je célébrerai à ta place. Prête-moi juste tes mains et ta bouche…”.

Je vous demande de prier tout particulièrement pour le prêtre de votre paroisse. Il doit sûrement lui arriver, à lui aussi, de se rendre à la messe fâché ou le ventre vide.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)