Qu'elle soit laveuse, lavandière, bugadière ou blanchisseuse, ce santon représente une femme agenouillée qui lave le linge dans un ruisseau ou au lavoir. La laveuse est une simple ouvrière, chargée de laver le linge grossier (torchons, draps, vêtements communs), tandis que la blanchisseuse, ouvrière également, est chargée du linge fin (habits du dimanche, beaux costumes, robes à dentelles). La lavandière désigne l’entrepreneuse à son compte, l’employée de maison bourgeoise préposée au nettoyage du linge ou la maîtresse de maison elle-même lorsque c’est elle qui lave le linge. La bugadière est le terme provençal désignant de manière générale la femme qui fait la « bugade », la lessive.
Agenouillée ou accroupie dans une caisse garnie de paille appelée « garde-genoux » (ou char, ou carrosse, ou cabasson, selon les régions), elle est munie d’une brosse et d’un battoir. La brosse sert à frotter le linge, lavé préalablement dans un cuvier (ou bugadier) à l’aide d’eau bouillante versée sur des cendres froides qui libèrent ainsi leurs alcalis, soudes et potasses, autant de composés chimiques ayant des vertus nettoyantes. Le battoir est utilisé pour frapper le linge sur une planche à laver rainurée, afin de « fabriquer » un maximum de savon.
C’est un métier très dur, dont le but est de laver et purifier le linge. Il peut même sembler ingrat puisqu’il s’agit bien souvent de laver le linge des autres.
Et nous ? Notre « linge » est-il propre ? À l’approche de Noël, ne serait-ce pas une bonne idée, de nous aussi nous laver et nous purifier ? D’être tous blancs, tous propres, pour la venue de Jésus ? De redevenir purs comme au jour de notre baptême, lorsque Dieu nous a lavés de tous les péchés inhérents à notre nature d’homme ?
defifrotter aussi fort que la lavandière
1/ Le moyen le plus efficace, à condition d’être sincère, réside dans le sacrement de réconciliation. Confesser ses péchés devant un prêtre et recevoir l’absolution permettent d’obtenir le pardon de Dieu, et d’être lavé de toutes les traces de péchés commis envers Dieu, envers notre prochain et envers soi-même. Le pape François « tweete » le 31 mars 2015 : « La confession est le sacrement de la tendresse de Dieu, sa manière de nous embrasser. »
2/ Et ensuite ? Eh bien on essaie de ne pas se salir ! On évite de faire des péchés ! Qu’est-ce qu’un péché ? C’est un manquement à l’amour, soit à l’amour qui nous vient de Dieu (on refuse d’écouter la Parole de Dieu et d’y conformer notre vie), soit à l’amour envers notre prochain et envers nous-mêmes. Essayons d’obéir à la loi du Christ qui est une loi d’amour : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres », dit Jésus dans son discours après la Cène. Alors aimons-nous les uns les autres, en famille, entre amis, entre ennemis surtout.
3/ Comme la lavandière, remplissons les tâches « ingrates » avec humilité, sérénité et bonne humeur. Un effort pour cette semaine : ranger sa chambre/ le salon, même quand ce n’est pas nous qui les avons dérangés, sans râler. Oui, c’est difficile. Mais faisons-le pour Jésus, qui a fait des choses bien plus difficiles que ça !