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Prendre les chemins pour trouver sa voie

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Herveline Urcun - publié le 13/11/16
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Quand l’envie de tout plaquer nous prend soudain !Pourquoi, tout à coup, tout plaquer et quitter une vie riche et passionnante, une carrière prometteuse, des amis à la pelle et ses beaux costumes pour se retrouver en polaire, short de sport et sac à dos avec des tendinites sur les chemins de St Jacques ?

Ce virage à 160° degré, Alexandre Thébault l’a pris.

Et puis un jour, tout doit s’arrêter : le travail passionnant mais dévorant, les soirées avec des amis pourtant chers, la vie quotidienne si remplie, sans doute un peu trop…Cette évidence s’est imposée à Alexandre presque brutalement. Il doit faire une pause, tout mettre de côté pour réfléchir et laisser le Seigneur lui montrer la voie sur laquelle Il l’attend.

Ce saut dans le vide, Alexandre l’a fait d’un seul coup, sans parachute. Il part alors à la suite des pèlerins du chemin de Saint Jacques de Compostelle pour écouter ce que le Seigneur veut lui dire. Il adopte alors un nouveau rythme, celui de son corps qui résiste, celui de ses compagnons de voyage et surtout celui de la prière et de la Parole de Dieu.

C’est cette aventure physique et spirituelle qu’Alexandre Thébault raconte dans « J’avance, Tu conduis ».

Un livre de plus sur les chemins de St Jacques ? oui, encore un témoignage qui raconte les ampoules, les refuges de pèlerins au confort aléatoire, les inévitables anecdotes sur les camarades de chambrée bruyants, les rencontres improbables sur la route et les réflexions sur le matériel emporté, évidemment inadapté à la réalité du chemin.

Alors pourquoi lire « J’avance, Tu conduis » plus qu’un autre récit de pèlerin ?

Parce que l’auteur y livre un récit touchant de simplicité sur la manière dont le Seigneur se révèle au rythme des kilomètres. Alexandre raconte comment, pas après pas, il se laisse toucher et guider par la parole de Dieu. Il décrit également ce Dieu qui se rapproche de chacun sur le chemin, et notamment auprès de ceux, ils sont nombeux, qui ne venaient pas pour Lui.

C’est un récit plein d’authenticité et de vérité que le lecteur découvre au fil des pages, celui d’un trentenaire parisien bien dans son temps qui réalise la radicalité et la beauté de sa foi chrétienne.

Alors non, « J’avance, Tu conduis » ne sera pas le livre ultime sur ce pèlerinage ancestral. Il n’en a d’ailleurs pas l’intention.

Mais en racontant son histoire, Alexandre Thébault montre à quel point le fait de suivre le Christ nous bouleverse profondément pour nous faire aller vers de plus grandes joies. Dépossédé de ses avoirs, il voulait  être davantage. C’est le pari qu’il a voulu faire…Et qui a l’a révélé. Il fallait simplement…Oser !

Alors mettons-nous en route, c’est Lui qui conduit !

VASSEL-Un an vers Jerusalem

J’avance, Tu conduis, Edition Parole et Silence, 276 pages, 18 euros.

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