Votre fiancé(e) vient de vous quitter sans en donner aucune explication concrète ? Sidération, voilà bien le mot qui caractérise ce qui vous habite devant la volte-face inattendue de celui ou celle qui vous tenait autrefois des propos enflammés. Face à la rupture de fiançailles, la tentation est d’entrer d’abord dans le déni. Mais force vous est de reconnaître que sa décision est définitive. Et c’est alors la détresse dans toute son horreur. Avec ce sentiment pénible de dévalorisation, et cette impression que votre vie n’a plus de sens. Mais alors, comment en sortir ?
L’amour ne fleurit que dans la vérité et la liberté
D’abord, prenez soin de bien dormir, pour refaire vos forces. Il est essentiel ensuite de bien comprendre que si l’amour d’un tiers peut nous valoriser, ce n’est pas parce que celui qui nous aimait ne nous aime plus que nous ne valons plus rien. Surtout, un deuil est à faire. Ce qui exige de cesser d’espérer le retour de l’être aimé. Certes, toute rupture fait souffrir. Mais peut-être celle-ci était-elle nécessaire ? Peut-être celui ou celle qui fut votre fiancé(e) en est-il/elle arrivé à se dire que malgré l’amour qu’il/elle vous portait, vous marier ne lui semblait plus possible. Et cela pour des raisons suffisamment importantes, pour justifier un tel renoncement (dont vous ne savez pas, d’ailleurs, s’il ne souffre pas autant que vous), et sans que vous deviez vous sentir pour autant responsable et encore moins coupable. Alors, sans doute a-t-il/elle été maladroit(e), voire indélicat(e), avec vous. Mais sur le fond, on ne peut pas lui reprocher de vouloir mettre fin à votre relation, qui à ses yeux ne pouvait pas aller plus loin. L’amour ne fleurit que dans la vérité et la liberté.
On peut aimer deux fois et la deuxième fois mieux que la première
Aujourd’hui, dites-vous bien qu’un échec, non seulement, peut se dépasser, mais devenir l’occasion d’une maturité plus grande. Il permet de découvrir que l’amour authentique n’a rien à voir avec un élan pulsionnel. Il apprend aussi - mais ce n’était peut-être pas votre cas - qu’il faut se garder d’une possessivité exagérée : paradoxalement, à trop aimer, on risque d’être moins aimé, on fait parfois fuir l’autre. Enfin, n’oubliez pas qu’on peut aimer deux fois. Et la deuxième fois mieux que la première. En attendant, vous continuez à être aimée, de vos parents, de vos amis et surtout de Dieu, et cela d’autant plus qu’Il sait que vous souffrez.
Denis Sonet