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Carême : la méthode des sportifs pour vaincre les tentations

SPORT
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Edifa - publié le 14/03/21 - mis à jour le 17/03/23
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Le temps de Carême permet d’expérimenter dans les combats de nos vies, sur les terrains de nos affrontements extérieurs mais surtout intérieurs, une plus vive tension face à la tentation. Pour lutter contre les diverses tentations, prenons exemple sur les athlètes.

Faire la différence… Tous ceux qui aiment le sport connaissent et apprécient cette célèbre formule journalistique. Ainsi, lorsque le champion, au prix d’un effort, parvient à arracher cette différence, que fait-il au juste ? Il se démarque de son adversaire afin de lui montrer que les chemins désormais divergent. La différence signifie que, à force de persévérance, un écart se creuse. L’écart entre la victoire et la défaite, entre le champion et le second. Il se mesure en secondes, en centimètres, en impulsion. Tous les athlètes vous le diront, les victoires se gagnent à l’entraînement, dans l’obscurité et la solitude, dans le combat âpre contre soi.

La différence provient de cet effort qui consiste à muscler sa volonté. Dans quel but ? Non pas être le meilleur, mais tout simplement devenir meilleur. Être heureux aussi, car en revisitant nos moments de bonheur, de joie profonde, de fierté personnelle, nous comprenons qu’ils surviennent à l’issue de souffrances, d’efforts et de privations. Cette période de Carême nous permet d’expérimenter dans les combats de nos vies, sur les terrains de nos affrontements extérieurs mais surtout intérieurs, une plus vive tension face à la tentation.

Faire le choix de la victoire

Nous sommes tellement souvent embourbés dans la mélasse de nos soucis et de nos choix, de nos épuisements et de nos recherches de consolations. Ces situations sont si bien décrites par saint Paul : "Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas" (Rm 7, 19) Oui, c’est bien ça, c’est bien nous. Plus c’est énorme et plus nous succombons. Nous le savons mais nous chutons. Eh bien, réjouissons-nous. Non pas de la chute, car elle évitable et blessante, mais réjouissons-nous… de la tentation. Ne la cherchons évidemment pas, mais affrontons-la. Elle est paradoxalement notre chance, l’occasion de trancher et de poser le bon choix.

Pour reprendre le vocable sportif, la tentation est la zone décisive de frottement, l’ultime dribble, le dernier cadrage, le débordement qui permet de « faire la différence », de choisir, d’assumer le risque, d’accéder à la victoire, de mépriser la défaite et de renoncer au déshonneur. Que voulons-nous devenir ? Quel destin voulons-nous embrasser ? Une vie de glandeur ou de grandeur ? Un chemin de vie ou de mort ? Devenir des païens ou des saints ? Lorsque la tentation nous étreint, pensons à ces athlètes et à ces saints qui ont fait le choix de la victoire.

Ce temps de carême est une compétition d’un niveau plus élevé entre le bien et le mal, l’affrontement et le renoncement. Heureusement, nous ne sommes pas seuls. Nos familles, nos amis et nos prêtres peuvent être tour à tour nos coéquipiers et nos entraîneurs pour nous aider à nous tourner vers le Christ. C’est toujours Lui qui fait en nous la vraie différence.

Arnaud Bouthéon

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