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Qui sont les saints Innocents d’aujourd’hui ?

LE-CHRIST-BENISSANT-LES-ENFANTS-AMBROSIUS-FRANCKEN

"Le Christ bénissant les enfants", d'Ambrosius Francken (1544 - 1618). Tableau conservé au musée de Maastricht.

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Edifa - publié le 27/12/20 - mis à jour le 27/12/23
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Le jour de la commémoration de la mort tragique des enfants de moins de 2 ans de Bethléem nous replace devant une question importante : que faisons-nous pour les saints Innocents d'aujourd'hui ?

Les saints Innocents d'aujourd'hui, ce sont tous les petits qui meurent, victimes de l'égoïsme et de l'orgueil de leurs aînés : enfants privés d'amour, privés de nourriture, enfants maltraités ou massacrés dans toutes les guerres de la planète, enfants victimes de l’avortement. Apprenons à nos enfants qu'il ne sert à rien de larmoyer devant les images tragiques de la télévision : ce qui sert, c'est de prier et d'être artisan de justice et de paix là où nous sommes. Veillons à ne rien gaspiller : ni la nourriture, ni notre temps, ni nos talents. Répandons la paix autour de nous : si la guerre est contagieuse, la paix l'est plus encore. Nous pouvons tous faire reculer la guerre et la misère, quel que soit notre âge ou notre position sociale. Tôt ou tard (souvent très tôt) nos enfants seront confrontés à cette réalité et cela nous impose des devoirs.

1er DEVOIRFormer en informant

Il s'agit moins de dispenser des connaissances que de transmettre un amour. Voilà pourquoi les parents sont les mieux placés pour parler à leurs enfants de ce sujet, même s’ils ne sont ni biologistes ni médecins. Voilà pourquoi tous les cours « d'éducation sexuelle » ne remplaceront jamais une conversation en tête à tête avec papa et maman. L'essentiel, pour un enfant, est de comprendre qu'il est une personne unique, depuis le premier instant de sa conception. Raconter à nos enfants les débuts de la vie, ce n'est pas leur faire un cours de science naturelle : c'est contempler avec émerveillement ce qui fut leur propre histoire. « Je te bénis, Seigneur, pour la merveille que je suis ! ».

2e DEVOIRRÉPONDRE À LEURS QUESTIONS

Si les parents ne répondent pas à toutes les questions de leurs enfants, ils chercheront les réponses ailleurs. Bien sûr, ce n'est pas toujours facile de trouver une bonne réponse car nous ne savons pas tout, certaines réalités sont trop dures et ne peuvent être livrées qu'avec beaucoup de tact. De surcroît, les petits ont l'art de poser les questions les plus délicates au mauvais moment : pendant que vous attendez dans la file d’attente au supermarché, Justine épelle consciencieusement le mot « préservatif » et, d'une voix tonitruante, vous demande si c'est un chewing-gum ; Michel, lui, choisit le soir où vous partez dîner chez des amis pour vous raconter les intéressantes conversations qui s'échangent sur la cour de récréation. Mais si vous attendez demain pour écouter Michel ou pour répondre à Justine, cela risque d'être trop tard.

3E DEVOIRAIDER LES ENFANTS À NAÎTRE

Il est terriblement tentant de baisser les bras : « C'est une cause perdue, c'est un problème qui nous dépasse ». C'est faux. Nous sommes faibles, d'accord, mais comme dit saint Paul « c'est alors que nous sommes forts ». Notre force, c'est Jésus ressuscité. Baisser les bras, ce serait faire comme si la mort avait triomphé de Jésus. Nous pouvons tous prier, ce qui n'est pas rien. Nous pouvons jeûner parce qu'« il y a des démons qui ne sont vaincus que par le jeûne et la prière ». Nous pouvons tous nous poser la question : que faire, concrètement, aujourd'hui ? Ne cherchons pas de choses compliquées. Souvenons-nous du mot de Mère Teresa : « Si je regardais les foules, je ne commencerais jamais. Je ne soigne jamais les foules mais seulement une personne ».

« A l'intérieur du "peuple de la vie et pour la vie’", la responsabilité de la famille est déterminante : c'est une responsabilité qui résulte de sa nature même et de sa mission de garder, de révéler et de communiquer l'amour" (saint Jean-Paul II Encyclique Evangelium vitæ, 25 mars 1995).

Christine Ponsard

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