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Trois stratégies efficaces pour arrêter de juger les autres

CONCERNED WOMAN
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Edifa - publié le 28/08/20 - mis à jour le 13/04/23
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Moins critiquer et moins juger son prochain demande beaucoup de travail sur soi. Pour y parvenir plus facilement, voici quelques techniques que vous pouvez mettre en œuvre dès maintenant.

"Pour qui te prends-tu donc, toi qui juges ton prochain ?", demande l'apôtre saint Jacques (Jc 4, 12). Oui, pour qui nous prenons-nous, nous qui sommes si prompts à déceler les défauts d'autrui et à les monter en épingle, "lynx envers nos pareils, et taupes envers nous" ? Combien de nos monologues intérieurs sont, en fait, des jugements ? Nous sommes si facilement tentés de distribuer de bonnes et de mauvaises notes, enfermant nos proches dans les grilles implacables de nos appréciations ! Mais Jésus nous demande de ne pas nous juger les uns les autres. Comment répondre à cette exigence de l'amour, sans relativiser pour autant le bien et le mal ?

Et la correction fraternelle ?

Nous nous érigeons en juges parce que au fond, cela nous rassure. Repérer les faux pas de nos frères est une manière de nous persuader que nous sommes meilleurs qu'eux. C'est aussi un pouvoir que nous exerçons sur autrui, parfois même une revanche : "Si ceux qui disent du mal de moi savaient tout le mal que je pense d'eux !" Pourtant, Jésus est clair : "Ne jugez pas, pour n'être pas jugés ; car, du jugement dont vous jugez on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous. Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans le tien, tu ne la remarques pas ?" (Mt 7, 1-4) Il ne s'agit pas seulement de nous abstenir de paroles dures, mais surtout d'avoir une attitude intérieure pleine de bienveillance, car "ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur" (Lc 6, 45).

Si nous jugeons, si nous refusons d'être miséricordieux envers nos frères, nous nous excluons nous-mêmes de la miséricorde, nous nous rendons incapables de recevoir le pardon de Dieu. "Le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde" (Jc 2, 13). L'absence de jugement n'est pas la fausse tolérance, qui met le bien et le mal dans le même sac.

Jésus, d'ailleurs, tout en nous demandant de ne pas juger, nous recommande une certaine correction fraternelle : "Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute" (Mt 18, 15). Mais, Il prévient que nous ne pouvons guider nos frères que si nous sommes dans la lumière de Dieu, et cela suppose que nous commencions par nous reconnaître pécheurs : "Enlève d'abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère" (Mt 18, 15). Nous ne pouvons pas ôter cette poutre tout seuls, le Seigneur seul peut nous en débarrasser.

Le Seigneur nous demande de sortir du jugement pour entrer dans la miséricorde. À l'égard de nos frères, mais d'abord à l'égard de nous-mêmes. Pourquoi gardons-nous tant de poutres qui nous bouchent la vue et nous ferment le cœur ? Pourquoi préférons-nous oublier notre médiocrité en jugeant autrui, plutôt que de regarder notre péché en face ? Parce que nous nous jugeons, nous nous condamnons, et que cela nous est insupportable. Il est vrai que la constatation de notre péché est carrément désespérante... sauf si nous le regardons du point de vue de Dieu, "plus grand que notre cœur". Autrement dit, si nous osons nous en remettre totalement à sa miséricorde. Si nous crions vers Dieu - "Prends pitié du pécheur que je suis !" -, soyons certains qu'Il ôtera la poutre de notre œil.

Trois stratégies pour cesser de juger les autres

Comment cesser de juger nos frères pour vivre dans la miséricorde ? D'abord, en ayant le désir de changer sur ce point précis, et en confiant inlassablement ce désir au Seigneur. Mais aussi en discernant ce qui nous conduit le plus souvent à juger telle et telle personne : la colère, la rancune, la jalousie, etc. Enfin et surtout, en posant concrètement des actes de miséricorde - un service rendu, une parole bienveillante, une démarche de pardon, une prière, etc. - , spécialement à l'égard de ceux qui, sans le savoir, sont les victimes les plus fréquentes de notre tribunal intérieur.

Rendons grâce pour les frères que nous sommes tentés de juger. Dans la Foi, louons le Seigneur de ce qu'ils sont, même si nous ne le voyons pas encore clairement. Alors, peu à peu, l'Esprit Saint purifiera notre cœur, éclairera notre regard, nous rendant capables d'exercer notre jugement sur les actes - en discernant le mensonge de la vérité et le bien du mal - sans juger les personnes.

Christine Ponsard

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