separateurCreated with Sketch.

Mariage : quelle place accorder aux ami(e)s du sexe opposé ?

BYĆ Z KIMŚ
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Edifa - publié le 17/08/20 - mis à jour le 26/08/24
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Une fois marié, est-il souhaitable de conserver la même intimité avec ses ami(e)s ? Peut-on vivre avec eux des relations profondes sans blesser son conjoint et mettre son couple en péril ?

Quelle place pour l’ami(e) intime de sexe opposé dans la sphère conjugale ? Un certain nombre de couples se posent cette question, alors qu’ils sont engagés dans le mariage. Il peut s’agir d’ami(e)s d’enfance ou de jeunesse, ou de personnes rencontrées dans la vie professionnelle ou sociale. D’aucuns affirment que ces amitiés enrichissent la vie relationnelle et que la vie serait bien triste s’il fallait réduire les relations amicales homme/femme à son conjoint. D’autres sont convaincus que l’intimité inhérente à toute amitié doit être réservée à celui ou celle avec qui on partage la vie conjugale. Comment discerner pour s’ajuster loyalement ?

L'époux, l'ami intime par excellence

En relisant la genèse de son couple, beaucoup se remémorent ces moments bien agréables de confidences partagées où chacun se laissait découvrir. Plus la confidence se faisait intime, plus l’on sentait la confiance et l’attachement réciproques s’installer. La confidence nous entraîne, parfois malgré nous, sur ce chemin que nous ne maîtrisons pas toujours du sentiment amoureux.

Or la relation conjugale souhaitée dans la fidélité nécessite l’exclusivité, particulièrement sur le plan de l’intimité physique et du partage de la vie intérieure. Si les conjoints sont en déficit de relations amoureuses et de confidences intimes, il sera tentant pour eux de s’épancher auprès d’un(e) ami(e) très cher(e). Il est important de réserver la plus grande intimité de notre vie commune à notre conjoint. Si un tiers y entre, par des confidences de l’un des conjoints, il la brise. Il est bon de faire en sorte que l’intimité conjugale soit une octave au-dessus de celle qu’on peut avoir avec autrui.

Se poser les bonnes questions sur ses amitiés

Cela veut-il dire que l’on ne peut pas vivre de profondes amitiés homme/femme ? De grands saints, tels François et Claire d’Assise ou François de Sales et Jeanne de Chantal, en ont vécu. Ils n’étaient toutefois pas unis par le mariage. Et à terme, tout au moins en ce qui concerne l’évêque de Genève, celui-ci a souhaité retrouver des rapports moins impliquants. Peut-être a-t-il senti que les sentiments qui le liaient à Jeanne n’étaient pas compatibles avec le don total de lui-même qu’il avait fait au Seigneur ? Et puis, osons regarder en face les exemples, trop nombreux, de relations entre des femmes mariées et leur père spirituel, relations qui étaient prétendument de pure amitié spirituelle, mais qui se sont révélées être scandaleuses.

Aussi pouvons-nous nous poser quelques questions, sans complaisance, si nous vivons une situation d’amitié forte avec une personne de sexe opposé : qu’est-ce que je cherche dans cette situation particulière ? Qu’est-ce que j’y trouve ? Est-ce que je peux en parler à mon conjoint, sans en cacher certains aspects ? En est-il malheureux, jaloux ? Au moindre doute, il faut prendre son courage à deux mains et remettre immédiatement une distance raisonnable avec la personne concernée. Les amitiés ne doivent jamais atteindre une intensité telle qu'elles risquent de blesser la communion des époux qui vaut au mariage d’être appelé sacrement.

Marie-Noël Florant

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)