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Après le confinement, comment garder le cap spirituel ? Pensez-y dès maintenant

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Edifa - publié le 28/04/20
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Pour beaucoup de chrétiens, le confinement a été l’occasion d’approfondir sa foi, sa relation avec Dieu et de se laisser guider par lui. Mais attention à ne pas la laisser faiblir avec le déconfinement.La crise sanitaire est loin d’être terminée mais nombreux sont ceux qui pensent déjà à l’après covid-19. La reprise du travail, le retour à l’école, les retrouvailles éventuellement avec la famille et les amis… Et qu’en est-il de la foi ? La flamme et l’ardeur de la prière qui porte tous les jours de nombreuses personnes durant le confinement brillera-t-elle aussi intensément après le déconfinement ? Une fois la décision prise de maintenir cette flamme, il faut définir les moyens à adopter pour parvenir à cette fin. 

Jésus, merci de m’aimer

Le désir de cultiver notre intimité avec le Seigneur et de persévérer dans notre vie chrétienne entraîne inévitablement dans un certain combat spirituel. Ce chemin nécessite ténacité et confiance. Cependant, “notre Seigneur est là, au milieu des marmites, qui nous aide et à l’intérieur et à l’extérieur”, disait Thérèse d’Avila ! Nous sommes sûrs que “l’épreuve qui vous a atteints n’a pas dépassé la mesure humaine. Dieu est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces. Mais avec l’épreuve il donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter” (1 Co 10, 13). Telle est notre espérance qui appelle à la vigilance constante : il s’agira de rectifier nos pensées à la lumière de la foi, d’ordonner nos émotions à la force de la charité qui nous presse intérieurement, d’exposer nos épreuves à l’espérance qui nous porte et nous emporte.

Jésus, merci d’être avec moi ; passe le premier !

Quant aux moyens, ils peuvent être nombreux : la parole de Dieu et la vie des saints, la prière, l’ascèse, ainsi qu’une solide formation catéchétique, la connaissance du mystère de Dieu nourrissant l’amour. Les moyens envisagés doivent être réalistes, c’est-à-dire adaptés aux exigences du devoir d’état. Réalistes, mais fervents ! Et pour qu’ils ne soient pas que de pieuses résolutions, il est essentiel de fixer des priorités dans l’emploi du temps. Ce sont des choix d’amour qui ordonnent toute l’existence au primat de Dieu et de la grâce.

Un chrétien seul est un chrétien en danger. Il est donc nécessaire de partager l’ardeur de sa foi avec d’autres chrétiens. Une dernière piste : ne pas hésiter, au quotidien, à lancer des cris du cœur vers le Seigneur comme autant d’actes d’amour, d’espérance et de foi : “Jésus, merci de m’aimer !”, “Marie, donne-moi ta délicatesse !”, “Ô Trinité d’amour !” Un chef d’entreprise avait pris l’habitude de dire, chaque fois qu’il franchissait une porte : “Jésus, merci d’être avec moi ; passe le premier !” À vous de trouver votre façon de faire mémoire de sa Présence dans votre présent.

Nicolas Buttet

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