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Au secours, mon mari travaille trop !

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Edifa - publié le 13/01/20
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Horaires tardifs, week-end annulés, manque de disponibilité et d’écoute. Tel est le quotidien des couples dont l’un des deux conjoints travaille beaucoup. Conseils pour changer son attitude ou celle de l’autre et apprendre à consacrer davantage de temps à sa famille.Nombreux sont les conjoints qui ont entendu les reproches amers de leur moitié : « Tu n’es jamais là… Il n’y a que ton travail, tes dossiers, ton entreprise qui compte, la famille passe après… J’ai l’impression que tu t’ennuies avec moi… etc. ». Et la réponse ne se fait pas attendre : « Tu ne crois pas que tu exagères ? Et d’abord, si je travaille, c’est pour qui ? De toute façon, dans quelques années ça ira mieux… C’est une période où je dois assurer… c’est tout ». Dans ce cas, comme dans tant d’autres d’ailleurs, il importe que chaque conjoint fasse un effort d’empathie dicté par l’amour : en essayant de comprendre le fonctionnement de l’autre, son ressenti, sa façon de concevoir la vie de couple.

Le « nous deux » de la femme

Il faut comprendre l’immense attente qu’une femme a du mariage. Pour la plupart, le bonheur doit commencer ce jour-là. La femme l’attend avec impatience. Elle parle avec passion du « nous » à leur moitié : « Nous deux, on dialoguera… Nous deux, on fera un nid bien chaud pour nos petits… Nous deux, on priera ensemble ». « Nous deux ! », mot magique, porteur d’une espérance folle. Si bien qu’il arrive qu’elle ait besoin d’une présence continue de l’être aimé, et que toute séparation est dure à supporter. Même quand elle travaille, elle ne coupe pas le fil qui la relie à son époux, ses enfants, sa maison, et la pensée de ceux qu’elle aime ne la quitte jamais totalement.


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S’il y a une période dont elle attend beaucoup, c’est le week-end, c’est le dimanche — le jour de son « seigneur » ! Jeune fiancée, elle appréciait ces dimanches qui lui permettaient de rencontrer son futur époux, et quand le dimanche soir il la quittait, elle pensait qu’une fois marié, il serait tout à elle. Or, voilà que justement ce fameux dimanche est devenu pour Monsieur jour de bricolage ou de travail à terminer. Comment n’aurait-elle pas l’impression d’avoir été flouée ?

Le « mode de fonctionnement » du mari

En général, l’homme ressent moins que son épouse le besoin d’une présence permanente de l’être aimé (sauf lorsqu’il se vit comme un mal-aimé). Une présence cyclique peut le satisfaire. Moins unifié que l’épouse, il compartimente davantage sa vie, se laissant absorber tout entier par l’occupation du moment. S’il est au bureau, il n’est pas ailleurs… et un coup de fil de l’épouse ne lui provoque pas forcément un plaisir fou. Quand il est avec des amis, il profite de la bonne compagnie, sans penser chaque seconde à celle qui l’attend à la maison.


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Certes, la femme n’ignore pas que son mari a des obligations professionnelles impératives ou un grand besoin de détente (comme elle peut aussi en avoir), mais ce qui l’irrite, c’est qu’elle a l’impression parfois « qu’il aime ça » (plus qu’elle), qu’il ne souffre pas de son absence, qu’elle ne lui manque pas. Dès l’instant où chacun fait l’effort de comprendre l’autre, les solutions peuvent se trouver facilement.

Et si chacun faisait des petits efforts ?

L’homme peut, par exemple, noter dans son agenda des plages réservées pour le couple, faisant à sa femme le don du temps-cadeau. Il peut aussi lui expliquer combien certains jours il préférerait tellement être à la maison plutôt qu’au bureau. Et certains soirs, il peut faire une surprise et rentrer plus tôt qu’elle du travail ou lui offrir un week-end en amoureux dans un coin enchanteur, compensant ainsi ses absences par des moments de disponibilité totale et d’attention.

De son côté, l’épouse ne doit pas mettre en doute l’amour de son mari parce qu’il travaille trop. Finalement, c’est ce sentiment d’être mal-aimée ou moins aimée qui fait souvent à la femme prendre en grippe ce travail, aussi accaparant qu’une rivale. C’est quand il est dans ses bras que la femme peut juger l’amour de son époux pour elle, car, à cette minute, il est tout entier à elle, et ce serait une erreur de le rejeter (pour le punir de ses absences !) ou de le bouder en lui parlant de ses préoccupations professionnelles.


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Il ne faut pas non plus oublier que ce que font les époux séparément, ils ne devraient pas cesser de le faire « au nom » du « nous » conjugal. Saint Jean Chrysostome expliquait que quand les époux chrétiens sont séparés pour avancer chacun de leur côté à leur tâche propre, ils sont comme la Trinité qui ne devient jamais moins profondément unie dans l’œuvre de chacun.

Denis Sonet

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