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Cette façon de vivre Noël va vous rendre très heureux

ŚWIĘTA
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Edifa - publié le 17/12/19 - mis à jour le 18/11/21
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Les premiers à venir contempler l’Enfant Jésus furent de simples bergers. Comme eux, nous sommes tous invités à aller vers la crèche les mains vides, pauvrement. Mais comment le faire ?

Tout l’Évangile de Noël nous parle de pauvreté. Pauvreté de Joseph et de Marie, humbles serviteurs d’un mystère immense et qui, loin de chez eux, n’ont même pas de toit à offrir à l’Enfant qui va naître. Pauvreté des bergers, saisis de crainte lorsque se manifeste pour eux la gloire du Seigneur et qui, contrairement aux mages, n’ont nul trésor à donner à Jésus. Pauvreté de Dieu lui-même, dont la divinité se cache en notre humanité et dont la toute-puissance consent à devenir totale dépendance ; Dieu qui est le roi des rois et qui, pourtant, dès sa naissance, connaît la précarité et, bientôt, la persécution et l’exil ; Dieu qui ne force personne à l’accueillir, pas plus dans les auberges de Bethléem il y a deux mille ans, que dans notre cœur aujourd’hui.

Quand les cadeaux éclipsent le Noël

Nous allons fêter Noël : mais de quelle manière ? Pauvrement ? Même si nous ne sommes pas richissimes, nos maisons ne ressemblent guère à la crèche et chez beaucoup d’entre nous, en cette nuit de Noël, table et souliers seront bien garnis.

« Chaque année, déplore Jean, père de quatre enfants, je me demande où est Noël dans tout ça. Finalement, le repas et le déballage des cadeaux nous prennent plus de temps et d’énergie que la messe. C’est le monde à l’envers. » Même son de cloche chez Marion : « Le jour de Noël, qui devrait être plein de joie et de paix, est souvent marqué par l’énervement des plus jeunes, l’ennui blasé des aînés, le tout sur fond de mauvaise humeur due au manque de sommeil ».

Oui, où est Noël dans tout ça ? Parfois, nous nous prenons à rêver de Noël simple, dépouillé et paisible, sans tensions familiales, sans tracas matériels, où nous saurions transmettre à nos enfants le goût de Dieu plutôt que celui des biens terrestres, où nous pourrions prendre le temps d’accueillir la bonne nouvelle de la Nativité et l’annoncer autour de nous comme les bergers de Bethléem.

Pour quelle pauvreté opter ?

Mais dans le concret, les choses ne sont pas si simples. Même s’il est bon de se remettre en question, afin de ne pas se laisser enfermer dans de pseudo-traditions qui risquent parfois de nous éloigner du mystère de la crèche, il faut aussi tenir compte de la réalité telle qu’elle est : certaines coutumes familiales sont chères à ceux que nous aimons, et il n’est pas forcément possible, ni souhaitable, de les supprimer. La fête de Noël est souvent l’occasion de se réunir autour des grands-parents, de retrouver des rites chargés de souvenirs, que certains attendent d’une année sur l’autre. Il serait paradoxal que, sous prétexte de préserver le sens de Noël, nous blessions notre conjoint, nos parents, nos proches.

Peut-être pouvons-nous décider de simplifier certaines choses, d’organiser autrement la traditionnelle réunion de famille ou le repas qui suit la messe. Mais, outre le fait que nous aurions tort de mépriser la dimension charnelle de la fête de Noël, nous ne pourrons pas changer les us et coutumes familiaux du jour au lendemain. Sauf à peiner notre belle-mère ou à décevoir nos enfants, nous devrons tenir compte encore longtemps des besoins, des désirs, des habitudes des uns et des autres. Heureux sommes-nous ! Si ces contraintes nous agacent, n’oublions pas que bien des personnes isolées aimeraient avoir à faire de telles concessions, plutôt que de passer Noël en tête à tête avec son écran. Et surtout, réjouissons-nous d’avoir à renoncer à nos rêves de Noël idéal !

La vraie pauvreté consiste en un détachement intérieur

En effet, là se trouve peut-être la pauvreté que nous avons à vivre : elle consiste moins en un dépouillement extérieur qu’en un détachement intérieur. La vraie pauvreté ne résulte pas d’un choix, mais d’un consentement. Fêter Noël pauvrement, c’est accueillir ce qu’il nous est donné de vivre, et se plier joyeusement aux exigences familiales, en acceptant sans amertume les difficultés, les imperfections et les pesanteurs qui font que la fête de Noël ne correspond pas vraiment à ce que nous pourrions en attendre.

Sans doute ne pouvons-nous pas totalement décider du contexte dans lequel nous allons célébrer Noël, mais nous sommes libres de choisir la manière dont nous le recevrons. Libres de nous laisser dépouiller de notre volonté propre, de chercher notre joie dans celle des autres, et de nous émerveiller de ce qui est au lieu de rêver à ce qui n’est pas ?

Christine Ponsard

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